À l'occasion de la mission d'affaires «Action Lumière» menée par Maroc Export et la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), retour sur Buzzichelli Maroc qui opère depuis plusieurs années sur le marché continental. Acteur majeur de la construction industrielle, Buzzichelli Maroc a fini par asseoir sa présence dans les marchés subsahariens. L'enseigne opère aujourd'hui dans plusieurs économies du continent et dispose de représentations dans quatre d'entre elles, à savoir en Libye, au Sénégal, en Mauritanie au Cameroun. C'est justement dans ce dernier pays que la société marocaine a décroché l'un de ses plus gros contrats, enregistrés ces deux dernières années, sur le continent. Il s'agit en effet de la réalisation, clé en main, d'une centrale de cogénération de 15 MW dans la raffinerie de Limbe au nord-ouest de Douala. Buzzichelli Maroc n'est pas seule sur le coup. Le projet, qui devait être livré au second semestre de l'année écoulée, a été réalisé en groupement avec une société française, ICE (Ingénierie construction et énergie). Dans le détail, le marché portait sur l'étude, la fourniture, le montage et la mise en service de la centrale pour un montant de près de 500 MDH. Pour ce qui est de l'exécution du marché, Buzzichelli Maroc et sa filiale Buzzichelli International, basée à Paris, ont assuré l'ensemble des achats liés aux travaux sur le site, tandis que l'étude et le montage électrique ont été confiés à Elcor, une autre filiale du groupe. Quant à la gestion des engins et de la base vie, celles-ci ont été assurées par une autre filiale spécialisée sur ce segment, Buzzichelli Logistics & Services. 600 MDH au Niger Le secteur de l'énergie a toujours été un des terrains d'intervention favoris du groupe. Le groupe serait également un candidat très sérieux au projet d'extension de la centrale électrique Bel-Air de Dakar, au Sénégal. En juillet 2013, c'est au Niger que l'enseigne a décroché un autre de ses plus gros marchés dans le continent. Cette fois-ci, c'est le secteur des mines qui est visé. Montant du deal: pas moins de 600 MDH. En Mauritanie, c'est pour l'extension de la centrale électrique diesel de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) que la société marocaine a été sollicitée. Buzzichelli Maroc devrait en effet se charger de la conception de 2 groupes de production d`électricité d'une capacité, chacun, de 10 MW. Mehdi Zouhir PDG de Buzzichelli Maroc Du haut de ses 45 ans, Mehdi Zouhir fait partie de cette nouvelle génération montante de dirigeants d'entreprises bien imprégnés par le contexte et la nécessité de s'ouvrir à d'autres horizons économiques, notamment africains. L'homme, à l'instar d'ailleurs de la plupart des membres de cette génération, est un produit de l'enseignement supérieur français. Après un baccalauréat obtenu au Lycée Lyautey en 1988, le jeune Marocain s'oriente vers un cycle d'ingénierie mécanique qu'il réussit à mener au niveau de l'INSA de Lyon. Il complètera cette formation par un second diplôme de troisième cycle, décroché, cette fois-ci, à l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse. Il y acquiert ses premiers réflexes de gestionnaire et fait ses premiers pas sur le chemin qui allait en faire, plus tard, le P-DG d'un des leaders du secteur de la construction métallique. Ses premières expériences professionnelles se feront dans son pays d'accueil. Tout juste après son second diplôme, Mehdi Zouhir mettra ses compétences au service d'un cabinet de conseil en marketing industriel pendant deux ans. Il fera ensuite un bref passage dans le monde de l'enseignement, à l'Ecole supérieure de l'aéronautique (une année), avant de prendre la grande décision de retourner au bercail. Nous sommes en 1995. Mehdi rentre définitivement au Maroc et intègre tout de suite les affaires familiales. Il contribuera à l'expansion des activités de Buzzichelli Maroc, tout en gravissant les échelons au sein de l'entreprise.