La baisse des taux obligataires a été favorable au marché de la dette privée. Cela a permis de relancer les émissions obligataires. Le contexte de baisse des taux obligataires en 2014 est favorable à la levée obligataire. En effet, cette année a consacré le retournement du marché obligataire après des années de hausse des rendements. Une tendance appelée à persister en raison d'une amélioration des finances publiques et d'une demande importante des investisseurs en bons du Trésor. Nous l'avions annoncé en début d'année (voir www.leseco.ma), le Trésor a décidé de réorienter son endettement au profit des maturités moyenne et longue, favorisé par les perspectives d'amélioration des finances publiques. Cette décision, additionnée à une demande importante des investisseurs a pour conséquence une baisse des taux. S'agissant des suites de cette baisse des taux qui a surtout concerné les maturités courtes et moyennes, un développement du marché de la dette privée, en particulier les émissions obligataires, a été constaté cette année. En effet, les émetteurs obligataires ont augmenté en 2014 leur recours au marché, contrairement à 2013 caractérisée par un taux très faible d'émission obligataires. 8,5MMDH de levées En effet, à l'inverse de l'année dernière, le coût de financement sur le marché de la dette privée est plus attractif suite à la baisse des taux des bons du Trésor. Cela n'explique que pour une partie le regain d'intérêt pour cette source de financements. En outre, le resserrement des conditions de financement auprès des banques en raison de l'augmentation du risque a propulsé les émissions. Au final, la valeur des opérations autorisées par le CDVM en 2014 totalise 8,5MMDH : un niveau largement supérieur à celui de l'année dernière où l'emprunt obligataire subordonné de 1,25MMDH d'Attijariwafa bank était la seule opération enregistrée. Quant à l'encours des emprunts obligataires, il s'établit à 90,4 MMDH à fin octobre 2014. 42,1% de cet encours est détenu par les entreprises privées, 29,8% par les sociétés non financières publiques et 24,5% par les banques. Notons à cet égard que les titres de la dette privée sont très plébiscités par les investisseurs car ils leur permettent de diversifier leurs portefeuilles tout en augmentant leur rentabilité, puisque par définition les rendements de ces titres sont supérieurs à ceux des bons du Trésor.