Dans la dernière livraison de sa newsletter, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) revient sur la question de la stabilité financière en décortiquant le cas des OPCVM. Ces derniers sont susceptibles de transmettre les risques au sein du système financier. En cas de crise systémique, les OPCVM sont susceptibles de transmettre les risques dans les deux sens. D'après le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), dans la dernière livraison de sa newsletter, les OPCVM, de par la composition de leurs détenteurs ainsi que les titres dans lesquels ils investissent, sont susceptibles de transmettre les risques au système financier. En effet, la répartition en volume des détenteurs de parts ou actions d'OPCVM au 31 décembre 2013 fait ressortir une prédominance des entreprises financières avec 172,9 MMDH, soit 70,4% du volume global des OPCVM. D'un autre côté, la composition de l'actif des OPCVM fait ressortir un lien non négligeable avec le marché boursier et important avec le marché des titres de dette. Par conséquent, les OPCVM sont susceptibles de transmettre d'éventuelles crises des marchés des capitaux vers les institutions financières. Dans le sens inverse, les OPCVM peuvent également transmettre les éventuelles défaillances des institutions financières vers les marchés des capitaux et ce, à travers des rachats massifs de parts ou actions d'OPCVM pour récupérer les liquidités. Cependant, le gendarme de la Bourse de Casablanca attire l'attention sur le fait que «la stabilité des OPCVM est favorisée par le dispositif réglementaire». En effet, les principaux risques auxquels sont exposés les OPCVM sont les risques de marché, de contrepartie, de liquidité et d'endettement. Afin de limiter les impacts éventuels de ces risques, les OPCVM sont dans l'obligation de respecter en permanence l'ensemble des dispositions légales et réglementaires auxquelles ils sont soumis, notamment les règles prudentielles relatives à la composition des actifs et la politique d'investissement telle qu'indiquée dans leur note d'information. Ces dispositions précisent les proportions de titres, pensions et liquidités constituant le portefeuille des OPCVM ainsi que le niveau maximum de dettes qu'ils sont autorisés à contracter. Par ailleurs, l'ensemble des transactions effectuées par les OPCVM doit être réalisé dans l'intérêt exclusif de leurs porteurs de parts ou actionnaires. «Un suivi rapproché des OPCVM est effectué par le CDVM sur la base des documents qui lui sont transmis par les sociétés de gestion et les dépositaires, et des informations recueillies lors des missions d'inspection. Pour le cas particulier des fonds contractuels, le CDVM valide en amont la structuration du fonds pour s'assurer de sa cohérence avec le contrat proposé», souligne-t-on auprès du CDVM.