Un nouveau projet portant sur le traitement de l'eau par les techniques membranaires en utilisant les énergies renouvelables a été initié par la région Languedoc-Roussillon et réalisé à Kénitra. Kénitra devient le laboratoire d'une première mondiale en matière de traitement des eaux par les énergies renouvelables. Un consortium d'industriels franco-allemand en collaboration avec la Chaire Unesco Simev, hébergée au sein de l'Université de Montpellier, l'université Ibn Tofail de Kénitra et la Société marocaine des membranes et de dessalement expérimentent, dans la commune de Sidi Taïbi (11 km au sud de Kénitra), un projet d'installation d'une unité de dessalement à travers les énergies photovoltaïque et éolienne. «C'est une 1re en Afrique et une des rares expériences à l'échelle mondiale», explique François Fourrier, directeur général de Sud de France développement, l'organisme initiateur. Le coût total du projet est estimé à environ 10 MDH. Il a obtenu le soutien financier de la Fondation Crédit Agricole, mais aussi de la région française du Languedoc-Roussillon. Relever les défis de la filière eau La Chaire Unesco-Simev a choisi d'implanter ce procédé de démonstration au Maroc en relation avec l'Université de Kénitra qui fait partie de son réseau. C'est au Lycée El Annouar de Sidi Taïbi situé entre Kénitra et Rabat, que ce procédé sera installé pour permettre l'alimentation en eau potable de l'établissement et fournir aussi une partie de ses besoins en électricité. Cette expérience pilote a pour objectif de conclure et développer les partenariats amorcés et lancer de nouveaux projets de coopération en termes de traitement des eaux et d'énergies renouvelables. C'est dans ce sens que des représentants de divers départements ministériels dont l'Intérieur, l'Agriculture, l'Energie, ou encore l'eau, ainsi que l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) ont assisté à la présentation de cette opération à la Maison Languedoc-Roussillon. Notons que les métiers de l'eau font vivre aujourd'hui 350 entreprises dans la région Languedoc-Roussillon. Structurées en filière, ces entreprises et grands groupes se sont rassemblés au sein d'un réseau professionnel : Swelia. Il s'agit d'un groupement d'entreprises de plus de 90 adhérents. La région Languedoc-Roussillon aspire ainsi à être un pôle de compétitivité de l'eau à vocation mondiale.