Les perspectives demeurent encore très enthousiastes concernant la croissance économique africaine. Les dernières actualisations du FMI, publiées en cours de semaine dernière, sont formelles. Elles viennent relever, de quelques points, la croissance africaine sur les deux prochaines années. Celle-ci devrait en effet être de 6,1% en 2014, soit 0,1 point de plus que le chiffre annoncé en octobre dernier et 5,8% pour 2015, soit, là aussi, 0,1 point de plus que prévu. Le continent continue ainsi de maintenir sa grande forme économique, grâce notamment à «la solidité de la demande intérieure dans la majeure partie de la région», peut-on lire dans le rapport de l'institution financière internationale. Il faut savoir que l'Afrique est sur de bons acquis depuis une bonne décennie déjà. «L'activité est restée soutenue en Afrique subsaharienne au début de 2013, bien qu'elle se soit légèrement ralentie par rapport à 2012 et elle a été appuyée dans la plupart des pays par la demande intérieure», expliquent les experts du FMI. Dynamique relative Cette dynamique est particulièrement visible ressentie auprès des pays à faible revenu et dans les Etats fragiles, à l'exception notable du Mali et de la Guinée-Bissau, qui ont été en proie à des conflits civils internes. L'organisme souligne parallèlement que l'Angola a bénéficié de la reprise de la production de pétrole. Au Nigéria, les prix toujours élevés du pétrole ont assuré une solide croissance, malgré les effets baissiers temporaires des problèmes sécuritaires dans le Nord du pays et des vols de pétrole. Quant à l'Afrique du Sud, l'une des locomotives économiques du continent, les projections indiquent que la croissance devrait progressivement s'accélérer à partir de 2014. La reprise de la croissance mondiale et «l'atténuation des goulots d'étranglement» dans l'infrastructure, ont été les facteurs ayant favorisé cette situation. De plus, le resserrement de la situation dans le domaine du financement et le regain de confiance auprès des investisseurs et des consommateurs, sont également dans liste de ces facteurs. Marchés financiers La récente volatilité des marchés financiers mondiaux a eu des répercussions dans plusieurs pays du continent, selon le rapport du FMI, bien que la plupart des pays à faible revenu n'aient guère été touchés, en raison des liens limités qu'ils ont avec ces marchés. En ce qui concerne les marchés pionniers, la monnaie nigériane s'est affaiblie par rapport au dollar des Etats-Unis, au plus fort de la phase de volatilité, bien que les conditions financières se soient depuis lors stabilisées. L'inflation devrait encore se ralentir en 2013 dans la majeure partie de la région, grâce à un certain tassement des prix alimentaires mondiaux et à la poursuite de politiques monétaires prudentes. Les projections indiquent toutefois que les soldes des comptes courants devraient continuer de diminuer, en raison du fléchissement des prix mondiaux des produits de base. Le Burkina Faso et le Nigéria, sont de parfaites illustrations de cette dernière situation. La poursuite des investissements dans les infrastructures et les ressources naturelles financées par les IDE (Par exemple le Mozambique et la Sierra Leone), sont également autant de facteurs impulsant la dynamique économique actuelle.