Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) a organisé vendredi dernier une sortie dans la province de Jerada, en marge de la rencontre organisée jeudi à Oujda sur la gestion durable des espaces sylvo-pastoraux. À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification (17 juin), le HCEFLCD faisait découvrir à ses invités les aspects de la conservation des richesses forestières et la lutte contre la désertification dans cette province de l'Oriental. La sortie a été ponctuée par les explications fournies sur la nature et les objectifs des différentes actions entreprises, leur taux de réussite et leur impact sur la préservation des ressources naturelles. Entre Etat et coopératives En présentant le Site d'intérêt biologique et écologique (SIBE) des monts Chekhar, le directeur régional du HCEFLCD, Ismail Binahla, a fait remarquer que ce projet (54.000 ha) promeut la conservation des écosystèmes et des espèces d'intérêt global. Des actions entreprises, le SIBE aura connu l'aménagement d'une aire protégée (2,9 MDH), la réhabilitation de 43 km de pistes forestières (730.000 DH), la construction de l'enclos à gazelle Cuvieri (486.161 DH).Parmi les coopératives locales, les participants à cette sortie ont également visité une unité de distillation des plantes aromatiques et médicinales, particulièrement le romarin, gérée depuis 2006 par la coopérative de Béni Yâala. Le projet a réussi notamment grâce à la large superficie des faciès à romarin dans l'Oriental (515.000 ha), et les exportations de ce produit forestier sont en nette croissance. Cependant, malgré ses richesses, les hauts plateaux de l'Oriental restent fortement menacés par la désertification. Les intervenants ont attribué les principales causes de ce phénomène au climat aride et semi aride, qui s'étend sur 95% du territoire national, mais aussi à la pression humaine. Le HCEFLCD cite en effet le surpâturage, les coupes intempestives de bois de feu, les incendies de forêts, l'extension de l'agriculture sur terres marginales et les techniques culturales inadaptées.