Les prix du pétrole se stabilisaient mercredi à l'ouverture des échanges à New York, après avoir touché leur plus bas niveau en presque huit mois, alors que le marché garde les yeux tournés vers la zone euro. Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin s'échangeait à 69,45 dollars, en hausse de 4 cents par rapport à la veille. Dans les échanges électroniques précédant la séance, il a touché 67,90 dollars, un niveau qui n'avait plus été observé depuis le 30 septembre dernier. Le marché pétrolier restait focalisé sur la crise budgétaire européenne et ses conséquences sur la monnaie unique, qui a touché mercredi un nouveau plus bas niveau en quatre ans, sous 1,22 dollar. L'euro s'est ensuite repris, ce qui a permis aux cours du brut de revenir à l'équilibre. «Rien n'a changé de ce point de vue», a commenté Tom Bentz, de BNP Paribas. «La baisse subie par les cours est extrême, et donc on va finir par rebondir, mais pour l'instant la tendance se poursuit». Le baril a perdu près de 18 dollars en deux semaines, soit environ 20% de sa valeur, sous l'effet des inquiétudes des marchés financiers vis-à-vis de la zone euro. Stocks en hausse aux USA Les cours sur le marché new-yorkais sont également pénalisés par l'abondance de l'offre aux Etats-Unis, où les stocks pétroliers ont progressé de manière spectaculaire ces derniers mois. Ils se situent notamment à des niveaux records à Cushing (Oklahoma), le plus grand centre de stockage du pays et le point de livraison du brut échangé sur le Nymex. Les opérateurs surveilleront donc avec attention les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie sur les réserves du pays, attendues à 14H30 GMT. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendent à une nouvelle hausse des réserves de brut, de 300.000 barils, et à une progression des stocks de distillats, de 1,2 million de barils. Ils anticipent en revanche une décrue des réserves d'essence, de 500.000 barils.