Elle a racheté les 50 % du capital que détenait Tractabel Ingeneering Une fusion entre Ingema et Scet Maroc-Scom permettra à la CDG d'avoir le plus grand cabinet d'ingénierie du pays. CDG Développement, la holding du groupe éponyme qui pilote les métiers opérationnels, entre autres l'immobilier et le tourisme, vient d'acquérir 50 % de la Société maghrébine d'ingénierie Ingema auprès du belge Tractebel Ingeneering, filiale du groupe français Suez. Le reste étant entre les mains de personnes physiques marocaines. Cette société dont le capital de 10 MDH ne reflète pas le poids dans son secteur est, depuis 1973, un des opérateurs les plus en vue dans les métiers d'ingénierie, notamment dans les barrages, ouvrages hydrauliques, aménagements hydroélectriques et gestion des ressources en eau. Plus récemment, elle a étendu ses interventions aux études de l'environnement, des systèmes d'information et à l'ingénierie industrielle. Le rachat des parts minoritaires est programmé pour cette année Avec plus de 140 employés dont 45 ingénieurs et 45 techniciens, Ingema s'appuie sur une forte notoriété tant au niveau local qu'africain dans les multiples pays où elle a exporté l'ingénierie marocaine, à l'instar de la Tunisie, du Burkina-Faso, du Mali ou du Sénégal. Parmi ses références les plus prestigieuses au Maroc figurent la mission de supervision et de contrôle des travaux du port de Tanger-Med, la contribution aux études d'avant-projet et d'exécution du barrage Al Wahda et la maîtrise d'œuvre des travaux de réparation de la grande mosquée Hassan II. Et son carnet de commandes est loin de désemplir comme en attestent, récemment, les contrats glanés auprès d'Autoroutes du Maroc pour l'élaboration des études d'exécution de deux importants tronçons des autoroutes Marrakech-Agadir et Fès-Taza. Rappelons que CDG développement avait procédé en 2005 à la fusion des deux filiales d'ingénierie du groupe, la Société de coordination et d'ordonnancement marocaine (SCOM) et la Société centrale pour l'équipement du Territoire-Maroc (SCET-Maroc). L'opération avait permis à la nouvelle entité Scet-Scom de se hisser au deuxième rang du secteur de l'ingénierie avec un CA agrégé dépassant les 60 MDH, juste derrière le CID (Conseil ingénierie et développement) qui revendique 70 MDH en 2004 avec des percées spectaculaires sur les marchés africains. Grâce à cette nouvelle acquisition, CDG développement vise à devenir leader incontesté d'un secteur stratégique pour un opérateur très impliqué dans l'aménagement, l'immobilier et les infrastructures. En effet, après le rachat des autres minoritaires, programmé pour l'année en cours, le méga-cabinet qui en naîtra sera en mesure d'afficher plus de 120 MDH de CA et d'offrir une palette d'expertise très variée.