Le ravalement des façades des immeubles devrait de nouveau faire partie du plan d'action du nouveau bureau du Conseil de la ville. Le chantier risque d'être bloqué par des problèmes de financement. C'est un vieux fantasme que n'arrivent toujours pas à réaliser les autorités de la ville de Casablanca : rendre le paysage urbain harmonieux. Depuis plusieurs années, différents projets de ravalement des façades sont annoncés régulièrement, dont certains ont connu un début d'exécution, mais il n'y a eu aucun résultat probant. Une nouvelle fois, le projet a été inscrit dans le plan d'action prioritaire rendu public en 2014. Des fonds ont même été débloqués par le ministère de l'intérieur au profit des 16 communes de la métropole. «Des chantiers ont bien été lancés, mais le résultat n'est pas conforme aux attentes», avoue un des vice-présidents de l'actuel bureau. Sur toutes les artères et rues, des bâtiments nouvellement rafraîchis côtoient d'autres qui donnent l'impression d'être laissés à l'abandon. Du coup, un énième projet devrait être introduit dans le plan d'action en cours de préparation, avec l'objectif d'unifier les couleurs des bâtiments, particulièrement ceux situés sur les grands boulevards. La priorité est donnée à la couleur blanche, avec des fenêtres pouvant être déclinées en deux couleurs différentes dont le gris. En principe, le financement incombe aux résidents des immeubles Mais pour que le projet réussisse, il faudrait d'abord un consensus sur le modèle à suivre. Le dernier arrêté communal en date prévoyait qu'il revient aux propriétaires d'immeubles d'effectuer eux-mêmes les travaux. S'ils se soustraient à cette obligation, la Commune urbaine se chargera du financement des travaux avant de leur présenter la facture. Dans la pratique, aucune des deux solutions n'est évidente. Dans le premier cas, à l'exception des bâtiments disposant de syndic fonctionnel, il est difficile de convaincre tous les habitants d'un immeuble donné à participer au financement des travaux. Dans le second cas, la Commune doit faire face à une double problématique. La première est de mobiliser le financement nécessaire. Les besoins sont à la hauteur de la taille du chantier. La deuxième renvoie aux difficultés de recouvrement, sachant que Casablanca souffre déjà de ce problème pour des créances plus simples à gérer. Du coup, la Commune urbaine risque de se retrouver toute seule avec des moyens limités. Une grande équation pour l'actuel bureau.