Les ménages ont un encours de crédit conso de 82 milliards de DH, soit 10% du PIB. Ils ont 30 300 DH en moyenne par dossier de crédit. Les personnes à¢gées de 50 ans et plus sont celles qui recourent le plus à ces financements avec une part de 42%. Les ménages financent de plus en plus leurs dépenses de consommation à crédit. En effet, selon Bank Al-Maghrib, 14% de cette consommation sont financés à travers les crédits conso, qu'ils soient contractés auprès des banques ou des sociétés de financement. D'ailleurs, l'encours sain des prêts à la consommation a terminé l'année dernière sur une évolution importante. Représentant 12% des concours totaux distribués par les établissements de crédit, il a affiché une progression de 7% en 2011 pour atteindre 82,2 milliards de DH. Soulignons qu'au cours de l'année 2010, la hausse de l'encours a été limitée à 4,5% seulement. Par rapport au PIB, l'encours a représenté 10%, soit le même niveau qu'une année auparavant. Cette amélioration du niveau de croissance résulte de l'intérêt grandissant des banques de la place  pour ce type de crédits depuis ces dernières années. En effet, ces dernières, longtemps désintéressées du crédit à la consommation, vu les faibles marges qu'il permet de dégager, commencent à s'adonner de plus en plus à ce créneau, grignotant de ce fait des parts de marché aux sociétés de financement spécialisées dans le crédit à la consommation. A ce titre, le poids des banques dans cette activité s'est progressivement amélioré : il a gagné 3 points, à 53% depuis 2009 au détriment des sociétés de crédit à la consommation, qui ont vu leur part baisser à 47%. Il faut dire également que la poursuite de l'engouement des ménages marocains pour le crédit à la consommation est encouragé par les conditions d'octroi des prêts qui, à l'instar du crédit immobilier (voir article en page précédente), sont restées invariables. C'est ainsi que la majorité des banques (qui concentrent 55% des parts de marché) a maintenu les mêmes modalités de financement en dépit du contexte de manque de liquidité dans lequel elles opèrent. Les autres, quant à elles, ont préféré adopter une politique de prudence au moment de l'octroi de crédit. Elles sont devenues ainsi plus regardantes vis-à-vis du surendettement du client et de sa capacité de remboursement. D'une manière globale, même les prévisions liées à l'activité économique dans son ensemble sont désormais prises en considération. 54% des emprunteurs ont un revenu inférieur à 4 000 DH par mois Dans ce contexte, l'encours moyen par dossier de crédit s'est établi à fin 2011 à 30 300 DH, en hausse de 9,4% par rapport à 2010. Ce montant est tiré principalement par les crédits automobiles qui ont totalisé près de 72 000 DH d'encours moyen. Les prêts personnels ont, eux, un encours moyen de 26 700 DH, alors que les crédits à l'équipement affichent à peine 4 823 DH du montant moyen contracté. Par tranche d'âge, les personnes âgées de plus de 50 ans sont celles qui recourent le plus au crédit à la consommation avec une part de 42% du nombre total des dossiers de prêt. Les plus jeunes, dont l'âge est de moins de 30 ans, ne représentent que 8% du nombre de bénéficiaires. Les 30-39 ans pèsent, eux, 20% du total et les 40-49 ans, 30%. Notons que cette ventilation demeure stable pour toutes les tranches d'âge et ce, depuis 2009. Par contre, si l'on procède à la répartition de l'encours des crédits conso par tranche d'âge, on trouve que la part des personnes âgées de 50 ans et plus a diminué tout en restant la plus importante, à 37%. Celle des personnes de moins de 30 ans a également reculé de 3 points, à 11%. D'un autre côté, ce sont les personnes qui disposent d'un revenu mensuel compris entre 2 000 et 4 000 DH qui recourent le plus au financement de leur consommation à travers des prêts, avec une part de 39%, en stagnation par rapport à 2010. Ensuite, 32% des dossiers traités reviennent aux personnes dont le revenu mensuel est compris dans une fourchette entre 4 000 et 10 000 DH. Les personnes qui disposent d'un revenu supérieur à 20 000 DH ne représentent, elles, que 5% de l'ensemble des dossiers. Par ailleurs, la répartition du nombre de dossiers des crédits à la consommation selon le critère socioprofessionnel montre que les fonctionnaires continuent d'être les principaux bénéficiaires avec une part de 42%. Cela s'explique par le fait que cette clientèle est la plus solvable des emprunteurs et qu'elle est particulièrement ciblée par les organismes de crédit. Les fonctionnaires sont suivis par les salariés du privé dont la part atteint 36% des prêts octroyés. Les retraités, quant à eux, arrivent en troisième position et représentent une part de 11%. En queue de peloton, on trouve les personnes exerçant des professions libérales et les artisans/commerçants avec des parts respectives de 6% et 5%. Au final, il faut préciser que les crédits à la consommation sont principalement distribués dans les trois plus grandes villes du pays à hauteur de 52%. En effet, la région du Grand Casablanca centralise 26% des dossiers de prêts contre 18% pour Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et 8% pour la région de Marrakech-Tensift El Haouz. Le reste, soit 52%, est partagé par les autres régions du Royaume.