* Le CMC met le point sur lévolution des crédits octroyés dans un contexte de rude concurrence. * Trois régions économiques représentent à elles seules 63% des crédits distribués : il sagit du Grand-Casablanca, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et Marrakech-Tensift-Al Haouz. Les sociétés de financement opèrent dans un environnement marqué par une vive concurrence, ce qui les oblige à prendre des risques de plus en plus élevés pour améliorer leurs marges de rentabilité. Cette tendance est porteuse de risques, notamment en présence dun surendettement des ménages et, partant, leur insolvabilité. En effet, malgré la mise en place des règles de classification et de provisionnement des créances dans ce secteur, le taux des créances en souffrance demeure élevé, soit 16% à fin 2006. Selon les conjoncturistes, par tranche dâge ce taux culmine à 19% pour les emprunteurs ayant moins de 30 ans dâge, et reste relativement élevé pour les personnes âgées de plus de 50 ans, parce quelles représentent 14% des créances en souffrance. En fonction du revenu, les personnes ayant un salaire inférieur à 3.000 DH affichent un taux de créances en souffrance de 13% en moyenne ; ce taux culmine à 26% pour les emprunteurs ayant un revenu de plus de 20.000 DH. Les tranches de revenus intermédiaires présentent un taux de créances en souffrance avoisinant 10%. Daprès les analystes du CMC, les sociétés de financement ne lésinent pas sur les moyens lors de loctroi des crédits. Elles évaluent le risque en prenant en considération la capacité financière et lendettement préexistant du client ainsi quun ensemble de critères tels que la stabilité de son emploi. Ainsi, il est fréquent quune société de financement surestime la capacité dendettement des emprunteurs, ne cerne pas les encours de leurs passifs malgré les précautions dont elle sentoure ou quelle subit des situations imprévisibles telles que le chômage qui pourraient déboucher sur une situation de surendettement. A cet égard, les analystes préconisent la nécessité de mettre en place des procédures de déclaration de faillite personnelle et, partant, la mise en place de mécanismes permettant de traiter le cas de surendettement si lon considère que le ménage est un agent économique qui contribue à lactivité économique. Au plan spatial, trois régions économiques se taillent la part du lion en matière doctroi de crédits. Elles représentent à elles seules 63% des crédits distribués : il sagit du Grand-Casablanca, de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër et de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Des chiffres en hausse A fin 2005, le total des bilans cumulés de lensemble des sociétés de financement sest élevé à 42,3 Mds DH, en progression de 13,5%. De son côté, le total des bilans cumulés par les sociétés de crédit à la consommation représente 80% du total Actif du secteur à fin 2005. En terme de volumes, les crédits à la consommation ont continué leur ascension pour atteindre un encours global de 36,4 Mds DH en 2005, représentant 12% du total des concours à léconomie. Les données disponibles font ressortir que les crédits à la consommation ont représenté 34% de lendettement global des ménages en 2005, contre 45% en 2000. En décembre 2006, les crédits à la consommation ont totalisé 13,9 Mds DH contre 13,6 Mds DH en novembre de la même année.