Année après année, l'endettement des ménages marocains continue à s'accroître bien que de moins en moins rapidement. L'immobilier et la consommation constituent les principales raisons du recours au crédit bancaire. Le crédit bancaire fait pleinement parti du quotidien du Marocain lambda aujourd'hui. Le recours important des ménages à ce type de financement a fait grimper les taux dès 2008. Selon les derniers chiffres communiqués par Bank Al Maghrib et rapportés par la Vie Eco, la dette bancaire des ménages continue de croître année après année. En 2011, elle a enregistré une hausse de 8%, en 2011, contre 9,2% en 2010 et 12% en 2009. Elle s'accroît donc, mais de moins en moins vite. Cette dette est constituée à 61% de crédits au logement, dont le montant moyen par emprunteur atteint 490 000 DH. Endettement à taux fixe Le nombre de nouveaux contractants au crédit immobilier est passé à 71 302 en 2011, soit une évolution de 6% par rapport à l'exercice 2010 qui a accusé un repli de 4%. De plus, les Marocains préfèrent emprunter, non pas à taux variable, mais à taux fixe, révèlent Bank Al Maghrib. En effet, 91% des crédits à l'habitat sont accordés à taux fixe en 2011, contre 84% en 2010. En termes d'encours, leur part s'est hissée à 76% contre 70% l'année précédente. En outre, 63% des crédits immobiliers sont octroyés à des taux entre 4 et 6% et 27% des prêts le sont à des taux compris entre 6 et 8%. La durée des crédits immobiliers a tendance à se réduire. Elle était de 17,3 ans, en moyenne, en 2011, contre 17 ans, en 2010. Les crédits d'une durée de 10 à 20 ans représentent 41% des crédits globaux. Ceux supérieurs à 20 ans en absorbent 39%, tandis que les crédits d'une durée de 5 à 10 ans ne représentent que 17%. Par ailleurs, les Casaouis et les Rbatis, géographiquement parlant, sont ceux qui recourent plus au crédit immobilier, avec respectivement 38% et 16% des crédits distribués. Les plus âgés s'endettent pour consommer Le crédit à la consommation connait des proportions beaucoup plus importantes. En 2011, 14% de la consommation des ménages a été financée par le crédit bancaire dédié. L'encours de crédit à la consommation atteint, ainsi, 87 milliards de dirhams, soit 10% du PIB marocain. Il affiche une progression de 7% par rapport à 2010. Les banques accordent davantage d'intérêt à ce type de crédit ces dernières années , cela qui explique leur croissance. Les conditions d'octroi des prêts par les banques sont également de plus en plus attractives. En revanche, la répartition du nombre de dossiers de crédit à la consommation par des tranches d'âge révèle une stabilité pour toutes les catégories d'âge. Les personnes âgées de 50 ans restent celles qui recourent le plus à ces financements. Cette croissance constante de l'endettement peut constituer une source de risque potentielle pour l'économie et le système bancaire national. En cette période de conjoncture difficile, Bank Al Maghrib prévoit de suivre de très près l'évolution de l'endettement des ménages.