La capitale du Souss Massa a abrité, ce mardi 18 février, la rencontre de la communauté de pratique sur la gestion durable des ressources hydriques pour une agriculture résiliente. Au-delà du constat sur le tarissement des ressources hydriques et de son impact sur l'agriculture, plusieurs solutions ont été identifiées par d'éminents experts, conviés par le groupe OCP. Suivez La Vie éco sur Telegram L'exacerbation de la sécheresse au cours des 6 dernières années au Maroc, induisant un manque d'eau considérablement pour l'agriculture, n'a pas épargné la région Souss-Massa, premier bastion national de la production d'agrumes et de tomates. Le choix du programme « Al Moutmir », porté à la région Souss Massa pour abriter la rencontre de la communauté de pratique sur la gestion durable des ressources hydriques pour une agriculture résiliente, n'est pas fortuit. Pour rappel, dans l'optique de sécuriser son approvisionnement en eau potable, tout en renforçant la résilience de son agriculture à grande valeur ajoutée, la région a été dotée d'une station de dessalement d'une capacité de près de 275.000 m3 par jour, laquelle sera portée à 400.000 m3 par jour. L'impact de la station de dessalement sur la résilience de l'agriculture régionale, a été abordé lors de la rencontre qui s'est tenue, ce mardi 18 février dans la capitale du Souss. Considéré comme un pilier de la stratégie innovante en matière de sécurisation de l'offre hydrique, la station de dessalement permet l'irrigation de 15.000 hectares (1500 exploitations), favorisant ainsi la pérennité de l'activité agricole au niveau régional. Les différentes thématiques abordées à Agadir vont dans la droite ligne de la vocation du programme « Al Moutmir », conçu pour favoriser le partage d'expérience et l'identification de solutions durables au bénéfice de l'agriculture nationale. La question de la salinisation des eaux et des sols, défavorable aux activités agricoles, a occupé une grande partie des échanges, rythmés par les présentations d'éminents experts. Plusieurs solutions identifiées La rencontre a permis à l'assistance de découvrir des startups et des entreprises technologiques qui proposent des solutions pour contrer la salinisation des eaux et des sols. Omar El Johri, a présenté les multiples avantages des solutions décentralisées de traitements des eaux, déployées par Africa Water Intelligence. Il s'agit, entre autres des petites unités de dessalement et de traitement des eaux usées. Pour sa part, le professeur Aziz Abouabdillah, a exposé les nouvelles approches de pilotages d'irrigation à la parcelle s'appuyant sur les nouvelles technologies et la digitalisation, avec à la clef des résultats probants. Quant au professeur Hakim Kharroum, il a mis en avant plusieurs pistes assurant une meilleure gestion de l'eau pour une agriculture durable notamment dans les périmètres irrigués. La réduction des pertes d'eau dans les adductions d'eau et les réseaux de distribution, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation dans les exploitations, l'augmentation de la productivité de l'eau ou encore l'utilisation des eaux non conventionnelles pour l'irrigation, sont autant de leviers évoqués par le professeur, lors de sa présentation.