Le ministère de l'Equipement et de l'Eau a organisé ce jeudi 26 Septembre 2024, une journée scientifique autour de l'évaluation des ressources en eau dans un contexte de changement climatique. Pour Nizar Baraka, une évaluation précise des ressources hydriques est un préalable à toute stratégie de planification des besoins en eau actuels et futurs. Suivez La Vie éco sur Telegram Les nouveaux défis à relever par le Maroc soulignent l'importance de revoir sa politique de l'eau pour mieux planifier les besoins des différents secteurs, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka. Intervenant à l'ouverture d'une journée scientifique tenue sous le thème "Evaluation des ressources en eau dans un contexte de changement climatique", Baraka a indiqué que "les nouveaux défis que nous devrons relever soulignent l'importance de revoir notre politique de l'eau pour mieux planifier les besoins des différents secteurs en adéquation avec l'évolution des ressources en eau disponibles afin de mieux tenir compte des réalités imposées par le changement climatique dans notre pays". Et d'expliquer, lors de cette rencontre initiée par la Direction générale de l'hydraulique relevant du ministère, que "l'irrégularité de plus en plus marquée des précipitations, l'augmentation des températures et l'exacerbation des phénomènes extrêmes, comme les inondations et les sécheresses, imposent une nouvelle vision pour une meilleure caractérisation et évaluation du potentiel des ressources hydriques et des besoins en eau des différents secteurs de l'économie nationale". Les enjeux pour le Maroc sont énormes pour augmenter sa capacité de résilience face catastrophes climatiques, a-t-il soutenu, faisant observer qu'une meilleure gestion de l'eau commence d'abord par une évaluation précise et régulière des ressources hydriques, aussi bien souterraines que de surface, afin de mieux planifier la satisfaction des besoins en eau actuels et futurs. Le Maroc traverse aujourd'hui une des pires sécheresses de son histoire récente, a-t-il argué, notant que cette situation affecte fortement les réserves en eau et touche plusieurs secteurs économiques du pays. Devant la sécheresse persistante, qui a été marquée par la perturbation de l'alimentation en eau potable dans quelques zones du Royaume, et conformément aux Hautes Orientations Royales, le Programme National pour l'Approvisionnement en Eau Potable et d'irrigation (PNAEPI) a été élaboré dans le but d'accélérer les investissements dans le secteur de l'eau, de renforcer l'approvisionnement en eau potable et soutenir l'agriculture irriguée, notamment dans les zones les plus touchées par le déficit hydrique", a-t-il dit. De leur côté, des experts internationaux dans le domaine de la gestion des ressources en eau ont passé en revue des approches susceptibles d'atténuer le déficit hydrique et de faire face aux effets néfastes des vagues de sécheresse, outre des modèles efficaces dans le domaine d'exploitation des eaux de surface et des nappes phréatiques. Ces experts ont tenu à saluer l'approche du Maroc quant à la gestion de la problématique du déficit des ressources hydriques, ainsi que ses projets futurs pour relever le défi de l'approvisionnement en eau et assurer des ressources supplémentaires pour les années à venir. Cette journée scientifique a été l'occasion d'échanger avec d'éminents experts internationaux de divers horizons sur les derniers développements scientifiques dans le domaine de l'évaluation des ressources en eau, les méthodes d'analyse les plus importantes et ainsi que des expériences en la matière dans le but de contribuer à une meilleure évaluation des ressources en eau au Maroc.