Entre 200 000 et 500 000 DH pour un commercial grands comptes ; 260 000 à 480 000 DH pour son alter ego dans les ressources humaines. L'expérience est essentielle pour prétendre à un salaire confortable. Le commercial, les finances-contrôle de gestion, la logistique et les ressources humaines ont le vent en poupe. Opter pour un métier ou un secteur d'activité par vocation ? Cela existe toujours, mais il est aujourd'hui admis que la prespective d'avoir un salaire confortable constitue un critère essentiel. Reste qu'il est difficile de faire un choix juste tant les pratiques salariales sont différentes entre les secteurs ou même dans un secteur donné. La taille des entreprises et leur nature (grande ou moyenne entreprise, filiale de multinationale ou entreprise familiale) sont aussi déterminantes. Le fait avéré est que certaines fonctions sont mieux cotées que d'autres compte tenu de leur importance pour l'entreprise, mais aussi de l'état du marché de l'emploi. En s'appuyant sur les enquêtes de rémunération 2010 des cabinets Diorh et LMS, nous avons cherché à identifier celles qui se détachent du lot. C'est ainsi que pour bien gagner sa vie, mieux d'abord trouver un poste dans le commercial. Quel que soit le niveau d'expérience, toutes fonctions confondues, les salaires offerts aux cadres de cette fonction restent les plus élevés. Presque tous les secteurs sont en quête de commerciaux et près de 35% des recrutements concernent cette population, tous postes confondus. Dans cette fonction, ce sont les commerciaux seniors, technico-commerciaux, responsables grands comptes et chargés d'affaires qui sont les plus demandés. Pour exemple, un salaire d'un responsable grands comptes peut varier de 200 000 à 500 000 DH annuels bruts selon son expérience, le secteur d'activité, la taille de l'entreprise… «La rémunération est dans ces cas très volatile et varie en fonction de la performance du commercial» , précise Houcine Berbou, consultant manager à LMS-ORH. Les salaires les plus élevés se trouvent dans les secteurs à forte compétition, notamment les banques, la chimie et la parachimie. Il en est ainsi également pour les fonctions de la finance et de la gestion. Les métiers de gestion et de comptabilité sont toujours demandés, mais requièrent de plus en plus d'aptitudes managériales. Analyste financier, chargé de clientèle, actuaire, gestionnaire de fonds et autres conseillers, la spécialisation devient plus poussée et la rémunération est à la hauteur de l'importance accordée à ces profils. A titre indicatif, un auditeur peut percevoir plus de 600 000 DH bruts annuels. Idem pour un contrôleur de gestion. Un directeur financier peut aller jusqu'à un million de dirhams s'il atterrit dans une grande entreprise… L'agroalimentaire et la grande distribution ont valorisé la logistique A côté des profils classiques (vente et finances), de nouveaux besoins, qui sont la résultante des programmes de réorganisation, sont de plus en plus exprimés dans certaines fonctions. C'est le cas des achats et de la logistique. Cette dernière fait désormais partie des fonctions en vogue. Les salaires vont de 600 000 à 900 000 DH pour un directeur logistique et de 220 000 à 500 000 DH pour un cadre. Selon Ghizlain Laabi, responsable enquête de rémunération au sein du cabinet Diorh, «le salaire du directeur achat a enregistré une évolution de l'ordre de 69% sur une période de 5 ans, entre 2005 et 2010». Les secteurs de l'agroalimentaire et de la grande distribution ont été les premiers à prendre en compte l'importance de ces emplois. Les ressources humaines ne sont pas en reste puisque certains postes, notamment celui du RRH, commence à prendre de l'importance. «Dans certaines entreprises, on va même assister au recrutement de RRH par domaine d'activité stratégique», note Houcine Berbou. Les salaires vont de 260 000 à 480 000 DH bruts annuels. Cependant, les entreprises recherchent avant tout des personnes expérimentées. D'ailleurs, ce critère est mentionné dans pratiquement toutes les annonces.