Environ 283 millions de personnes en Afrique souffrent de la faim, alors que la malnutrition guette 20% de la population. Suivez La Vie éco sur Telegram La 2ème conférence africaine sur la réduction des risques en santé est officiellement ouverte jeudi au Palais des congrès de la ville ôcre, sous le thème «Eau, environnement et sécurité alimentaire». C'est le chef de gouvernement qui en donne le top départ en présence d'un parterre de personnalités scientifiques et politiques. «Les avancées majeures dans le domaine de la santé, et qui ont été accomplies sous les Hautes Orientations Royales notamment durant la période COVID 19, ont eu un impact extrêmement positif sur l'ensemble du système sanitaire au Maroc», a souligné Aziz Akhannouch. Le Chef du gouvernement a mis en avant l'importance de la thématique de cette édition, qui porte sur «La santé en Afrique : Eau, Environnement et Sécurité alimentaire». Il a souligné le lien étroit entre ces trois éléments et la santé ainsi que le bien-être des populations africaines, insistant sur la nécessité de rassembler les efforts et de collaborer afin de renforcer la sécurité sanitaire et environnementale en Afrique. Dans ce sens, le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a assuré que cette conférence revêt une grande importance. «Elle regroupe plus de 84 délégations d'experts de différents pays et de différents domaines. Cet évènement offre une plateforme idéale pour le partage d'idées et d'expériences». Sadiki, a par ailleurs, noté que les systèmes alimentaires mondiaux ont montré leur vulnérabilité pendant ces dernières années depuis le Covid 19. «Aujourd'hui, c'est l'occasion pour changer d'approche et prendre en considération le nouveau contexte ainsi que tous les différents problèmes géopolitiques». «Notre objectif est de renforcer et assurer une sécurité alimentaire durable et résiliente en Afrique, garantissant une préservation de l'accès à une alimentation salubre, diversifiée et nutritive, tout en préservant nos ressources naturelles et nos écosystèmes», a-t-il précisé. De son côté, Khalid Ait Taleb a souligné l'importance cruciale de la santé dans les futures politiques, qui seront confrontées à d'importants défis. Il a noté que la réduction des risques sanitaires est un enjeu transversal, demandant une coordination harmonieuse entre diverses politiques gouvernementales. « D'où la nécessité d'une vision partagée et d'une résilience face aux risques sanitaires». «La technologie change le métier de la santé et la médecine de demain sera personnalisée. Le continent africain doit envisager une meilleure convergence et devenir le pionnier en matière de protection sociale», a-t-il poursuivit. L'Afrique : un potentiel riche et varié A sa deuxième journée, la 2ème conférence africaine sur la réduction des risques en santé s'attaque à son thème principal. Un parterre de responsables, d'experts, de chercheurs et de scientifiques venus des quatre coins du monde, ont répondu présents pour discuter de plusieurs thématiques ayant trait aux concepts de la sécurité et de la souveraineté alimentaire. L'Afrique compte environ 283 millions de personnes qui souffrent de la faim, et 20% de la population africaine qui ne mangent pas à leur faim. Ces données alarmantes montrent les difficultés que les pays africains connaissent pour assurer leur sécurité alimentaire. Dans une déclaration à La Vie Eco, Mustafa Bousmina, président de l'Université Euromed de Fès (UEMF), a fait part de sa joie et de sa fierté de faire part à cet évènement de grande envergure. «L'Afrique est très riche et a un potentiel important. Elle est immense et a énormément des ressources naturelles. Sa jeunesse est un atout si les conditions idoines leur sont préparées»,a-t-il souligné. Dans ce sens, Bousmina a appelé à «mettre en place une politique continentale concertée entre les différents pays pour qu'on puisse collaborer et assoir cette collaboration sud sud. Il faut également utiliser la technologie pour pouvoir produire des espèces qui sont plus résilientes au changement climatique et qui sont aussi adaptées à l'agriculture africaine. Sans oublier de profiter de ce que nous avons en Afrique. Il est temps de parler de souveraineté alimentaire et non de sécurité alimentaire », a-t-il poursuivi. En marge de cet événement, un Mémorandum d'entente (MoU) portant sur la mise en place d'un projet agricole technologique dans le domaine de l'aquaponie a été signé entre le Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël. Paraphé par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, et son homologue israélien, Avraham Moshe Dichter, ce MoU prévoit aussi la planification et l'établissement d'un centre d'études agricoles.