L'objectif est d'en installer 22 millions d'ici à 2012 pour remplacer les lampes à incandescence. Le programme vise une économie de 800 MW de puissance appelée en pointe. Parmi les mesures décidées dans le cadre du programme d'efficacité énergétique, mis en place par le gouvernement, figure l'installation auprès des ménages, entreprises et administrations de 22 millions de lampes basse consommation (LBC), entre 2008 et 2012, en remplacement des lampes à incandescence. Sur ce total, la part revenant à l'Office national d'électricité (ONE) est de 15 millions de LBC, les sociétés concessionnaires 4 millions et les régies publiques de distribution 3 millions. A fin août 2009, l'ONE a installé 3,5 millions de LBC sur les 5 millions prévus au titre des années 2008-2009. Il reste donc 1,5 million de lampes à installer d'ici à la fin de l'année. Dans le planning initial, il était prévu que la première tranche des 5 millions de LBC devait s'achever en mai 2009. Les sociétés délégataires démarrent bientôt leur programme Selon le ministère de l'énergie et des mines, l'installation des 3,5 millions de LBC s'est traduite par un écrêtement de la pointe de 133 MW. Après l'achèvement de la première tranche (5 millions de LBC), l'impact attendu est un gain de 204 MW de puissance à la pointe et une économie d'énergie annuelle de 335 Gwh. Les sociétés concessionnaires (Lydec, Redal et Amendis), qui ont signé le 8 juillet 2008 un contrat-programme avec le gouvernement pour le remplacement de 4 millions de lampes à incandescence par des LBC, vont, elles, bientôt démarrer leur programme. Quant aux régies publiques, elles aussi partie prenante au contrat-programme d'installations des LBC (3 millions d'unités), elles ont déjà procédé à des opérations pilotes, selon les indications de la direction des régies du ministère de l'intérieur. A l'achèvement de l'ensemble du programme (22 millions de LBC), les estimations du ministère de l'énergie tablent sur une économie de 800 MW de puissance appelée en pointe, soit l'équivalent de la capacité d'une centrale de dimension plus que moyenne. Ainsi, non seulement la consommation d'énergie sera réduite, mais aussi un investissement de plus de 10 milliards de DH aura été évité. Il faut savoir que le remplacement d'une LBC sera facturée à raison de 22,50 DH l'unité. Le règlement se fera de manière progressive à raison d'un dirham supplémentaire par lampe et par facture jusqu'à remboursement intégral. Signalons que les LBC (lampes fluorescentes), qui reprennent le principe du fameux tube à néon (arc électrique, rayonnement produit par un gaz rare) consomment 3 à 4 fois moins d'énergie pour la même intensité d'éclairage et durent 6 à 15 fois plus. Jusqu'en 2008, et en raison du fait que plus de 80% des lampes utilisées sont à incandescence, 60% de la puissance maximale appelée en pointe était le fait des ménages ; et l'éclairage représente en moyenne 25% de l'énergie consommée. Du gaspillage dans un pays qui s'approvisionne quasi exclusivement de l'extérieur pour satisfaire ses besoins.