Citées dans le plan d'actions prioritaires 2008-2012, les lampes à basse consommation (LBC) n'ont toujours pas de place dans les couloirs de l'administration publique. Après la Primature, l'ONE est en négociation avec le ministère de l'Intérieur. Les lampes à basse consommation (LBC) ont dû mal à se frayer un chemin dans les couloirs de l'administration publique. Censées marquer une réduction de 40% de la facture d'électricité, ces nouvelles lampes consomment cinq fois moins que les lampes classiques, selon les responsables de l'Office national de l'électricité (ONE). Installées dans les locaux de la Primature, à Rabat, lors du gouvernement de Driss Jettou, les LBC attendent toujours le feu vert des autorités pour illuminer les autres établissements et administrations publics à travers tout le territoire du pays. Après la Primature, Younès Maâmar, directeur général de l'ONE, est actuellement en phase de négociation avec Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, pour équiper les divers locaux de ce département en LBC. Troquer les lampes classiques contre des lampes économes figure d'ailleurs parmi les mesures édictées par le plan d'actions prioritaires pour la période 2008-2012. Ce plan a été lancé par SM le Roi Mohammed VI, mardi 15 avril 2008, suite à une séance de travail au Cabinet Royal, à Rabat, avec le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur, le ministre de l'Economie et des Finances, la ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement et le ministre de l'Industrie, du Commerce, des Nouvelles technologies et des Investissements extérieurs. Si le projet d'installation des LBC dans le département de Chakib Benmoussa est en cours de finalisation, il n'est toujours pas à l'ordre du jour dans les programmes de deux ministères énergétivores et qui comptent le plus de fonctionnaires : la Santé et l'Education nationale. Le passage au GMT+1 est une «solution temporaire» tandis que l'installation des LBC est une solution qui permettra de faire des économies d'énergie à long terme, selon un expert en la matière. En attendant de convaincre l'administration publique de l'utilité de l'utilisation des LBC, l'Office national de l'électricité poursuit son programme baptisé «Inara» dans les petites localités du pays. Sept nouveaux sites sont concernés par cette opération. Il s'agit de Berkane, Chefchaouen, El Hajeb, Guelmim, Kalaâ Sraghna, Missour et Taroudant. Dans ces provinces, l'Office national de l'électricité installera 90.000 LBC. «La généralisation à l'échelle nationale débutera en juillet 2008 et s'étalera sur une période d'une année dans un objectif de remplacement de 5 millions de lampes à incandescence par des LBC à travers tout le Royaume. Il faut noter que l'opération «Inara» concerne les clients de l'ONE», souligne-t-on à l'Office. Rappelons que ce programme a été lancé en 2007 dans les sites de Khmiss Zmamra, Douar Belaâguid dans la province de Marrakech et Sidi Allal Bahraoui et Dakhla. Plus économe, mais plus chère, une lampe à basse consommation coûte 24 dirhams. «Pour que les consommateurs ne ressentent pas le coût des LBC, nous avons opté pour un prélèvement mensuel d'un dirham par lampe pendant 24 moi. Ces lampes sont aussi livrées et installées gratuitement par l'ONE», ajoute la même source. Avec «Inara», l'ONE s'attend à l'écrêtement de la courbe de charge par l'effacement d'environ 200 MW à la pointe et une économie de 300 GWh par an. Cette économie correspond à une fois et demie la consommation annuelle d'une ville comme El-Jadida.