Les auteurs de DigitrendZ, première étude indépendante marocaine sur les tendances digitales, ont présenté à la presse, jeudi 8 décembre, les révélations inédites d'une enquête terrain d'envergure sur les tendances digitales des Marocains. Voici ce qu'il faut en retenir. Othman El Ouazzani, Younès Sbihi et Driss Farissi, ont conçu et déployé DigitrendZ 2022 (Moroccan Digital Trends), la première enquête marocaine réalisée au niveau de l'ensemble du territoire national portant sur un échantillon représentatif de 3.000 personnes représentatif, en se basant sur les critères d'âge, de sexe, de région, de localité (urbain/rural) et de classe sociale. Influenceurs L'étude révèle que les Marocains passent 4 heures par jour en moyenne sur les réseaux sociaux. 40% d'entre eux suivent des marques sur les réseaux sociaux, surtout de sport et d'électronique. Concernant les réseaux sociaux, la perception relevée auprès de l'échantillon est largement positive : Accès à l'information, influence et liberté d'expression. La décoration d'intérieur, le bricolage et le mannequinat composent le trio de tête des thèmes d'intérêt. S'agissant de l'influence, l'étude révèle que 75% des marocains suivent des influenceurs sur les réseaux sociaux, avec une moyenne de 15 par personne. Ces influenceurs sont perçus comme une bonne source d'information et dignes de confiance. Les principaux thèmes d'intérêt sont l'humour, la cuisine, la technologie et la mode. Gaming Côté gaming, 60% des personnes interrogées indiquent qu'ils s'adonnent aux jeux électroniques. La majorité d'entre eux (14 millions de personnes) joue en mode décontracté sur leur smartphone, mais un vivier de «mordus» existe et il ne faudrait pas le négliger. E-commerce 50% des Marocains achètent en ligne, pour une valeur globale de 21 milliards de DH, dépensés surtout dans la mode, le maquillage et les soins personnels (40%). L'étude montre que 95% des acheteurs en ligne sont satisfaits de leur expérience. Vers un baromètre annuel «DigitrendZ est une étude qui est partie du constat qu'il y a un besoin chez les praticiens du marketing digital d'une compréhension profonde et fine du consommateur marocain, de son comportement et de ses attitudes dans le monde digital», a souligné Driss Farissi, fondateur du cabinet des étude de marché H-in-Q, dans une déclaration à La Vie éco, ajoutant que « on peut désormais développer des stratégies et des plans médias qui sont basés sur des données marocaines ». De son côté, Youness Sbihi, consultant en entreprise, nous a exprimé sa joie de pouvoir présenter Digitrendz à la presse avec l'objectif de montrer les raisons derrière l'élaboration de cette étude. «On a été agréablement surpris par l'intérêt porté par la presse pour élargir la portée de cette discussion vers des phénomènes de société», a-t-il affirmé dans une déclaration à La Vie Eco. Dans ce sens, il a fait savoir que «nous avons des données et nous souhaitons que des académiciens et des sociologues puissent s'emparer de ces données et en faire une analyse plus sociologique», notant que «c'est une première version et on en fera un baromètre annuel avec un approfondissement en fonction des questions qui ont été posées à la fois par les professionnels et aussi par la presse».