Le programme de liquidation de quelque 76 Entreprises et établissements publics (EEP) lancé en 2017 et étalé sur quatre ans fait du surplace. A fin 2021, le constat établi par la DEPP, qui relève du ministère de l'Economie et des Finances, fait ressortir «une lenteur dans ce processus qui s'étale souvent sur plusieurs années et occasionne des charges importantes». Certaines entités dont la décision de dissolution a été prise depuis des décennies sont, en effet, toujours juridiquement en vie. D'autres opérations de liquidation sont restées sans suivi durant plusieurs années et ce, en l'absence de mécanismes contraignants de suivi exigeant des liquidateurs de rendre compte de leur mission. Ce qui s'est répercuté, relève la même source, sur la durée du processus de liquidation de la plupart des EEP qui dépasse pour plusieurs cas les 10 ans, sans qu'une visibilité claire ne soit identifiée quant à la date d'achèvement de ces opérations. Notons que le portefeuille des EEP en liquidation est relativement diversifié, il a connu courant 2021 l'ajout de deux entités, à savoir l'OCE et la Société chérifienne des sels (SCS). Ainsi, il est composé, à fin 2021, de 76 entités, soit 13 établissements publics, 14 sociétés d'Etat, 24 filiales publiques et 25 sociétés mixtes. Près de 80% de ces EEP relèvent des secteurs de l'agriculture, du commerce, du tourisme, ainsi que du transport et de l'énergie et des mines. Par ailleurs, selon la DEPP, 11% des opérations de liquidation sont à l'arrêt, alors qu'à ce jour l'on ne dispose d'aucune information sur l'évolution de 28% des opérations. Par contre, près de 45% des opérations de liquidation lancées sont «pratiquement achevées ou bien avancées».