Air Algérie impose désormais un laissez-passer consulaire pour l'embarquement des Algériens en situation irrégulière, y compris lorsqu'ils disposent d'un document d'identité valide. Une exigence en contradiction avec les accords franco-algériens, dénonce le ministère de l'Intérieur français, qui envisage des mesures de rétorsion contre la compagnie aérienne. Détails. Une note interne de la Police nationale française met en lumière cette exigence inédite, qui pourrait raviver les tensions diplomatiques entre Paris et Alger sur la question des expulsions. Selon les accords bilatéraux, la simple présentation d'un document d'identité valide doit suffire pour le renvoi des ressortissants concernés. En réponse, le ministère de l'Intérieur a demandé aux responsables des aéroports français de redoubler de vigilance. Désormais, en cas de refus d'embarquement par Air Algérie pour absence de LPC, un justificatif écrit devra être exigé auprès du chef d'escale de la compagnie. En cas de refus de fournir ce document, son identité devra être systématiquement relevée. Mardi, le ministre de l'Intérieur français, Bruno Retailleau, a déclaré que son administration étudiait les « conditions » d'éventuelles sanctions à l'encontre d'Air Algérie.