Je suis salarié dans une entreprise depuis bientôt 20 ans, et je ne me suis jamais absenté pour cause de maladie, c'est-à-dire que je n'ai jamais déposé un seul certificat médical. Il y a un mois, j'ai eu un malaise dans mon travail, mon médecin m'a prescrit un arrêt de travail de 10 jours, et m'a recommandé de me reposer. Chose que j'ai faite. J'ai donc déposé mon certificat d'arrêt de travail au service des ressources humaines. Deux jours après ce dépôt, j'ai reçu une contre-visite, et le médecin de travail a réduit mon congé de maladie à trois jours au lieu de dix jours prescrits par mon médecin traitant. Que dois-je faire ? La contre-visite médicale est l'acte médical par lequel un médecin mandaté par l'employeur réalise un diagnostic pour vérifier la réalité de l'arrêt de travail d'un salarié, consécutif à la maladie; plus exactement, la réalité de l'incapacité de travail qui en découle. En effet, conformément à l'article 271 du code du travail, un salarié qui ne peut se rendre à son travail pour cause de maladie, doit le justifier et en aviser l'employeur dans les quarante-huit heures suivantes, sauf en cas de force majeure. Si l'absence se prolonge plus de quatre jours, le salarié doit faire connaître à l'employeur la durée probable de son absence et lui fournir, sauf en cas d'empêchement, un certificat médical justifiant son absence. L'employeur peut faire procéder à une contre-visite du salarié par un médecin de son choix et à ses frais pendant la durée de l'absence fixée par le certificat médical produit par le salarié. En principe, la contre-visite a lieu à l'adresse communiquée par le salarié à son employeur lors de son recrutement et consigné dans son dossier administratif. Par ailleurs, le salarié n'a pas à être informé au préalable d'un tel contrôle et a l'obligation de s'y soumettre. En cas de changement d'adresse, le salarié doit informer l'employeur du lieu où la contre-visite peut s'effectuer. Si en France par exemple, un salarié en arrêt maladie a des horaires de présence obligatoire à domicile: 9h-11h et 14h-16h, au Maroc le législateur est resté muet à ce propos. Quant à la période d'arrêt de travail, si le médecin mandaté par votre employeur a émis un avis différent de votre médecin traitant, ce n'est pas pour autant que le premier a raison, il va falloir solliciter l'intervention d'un médecin tiers pour faire son arbitrage et trancher entre les deux médecins. Vous n'êtes nullement obligé de suivre la position du médecin du travail, vous observez la prescription de votre médecin traitant qui est responsable du suivi de votre état de santé, sauf s'il y a arbitrage.