Je suis salarié dans une entreprise privée. Pendant ma période de congé annuel payé, je suis tombé gravement malade. J'ai dû même être hospitalisé. Après quinze jours d'hospitalisation et deux jours chez moi, mon congé était déjà terminé et je devais reprendre mon travail alors que je me sentais toujours fatigué. Qu'est-ce que je devais faire quand je suis tombé malade? Est-ce que j'avais le droit de suspendre mon congé ? En effet, un congé annuel est prévu par la loi pour que le salarié se repose après une année de dur travail et pour qu'il puisse reprendre son travail dans la meilleure forme et santé, et partant donner le meilleur à l'entreprise de laquelle dépendent plusieurs familles. Ce que vous auriez pu faire, une fois tombé malade, c'était de saisir votre employeur en lui adressant le certificat médical qui atteste de votre état de santé et dans lequel votre médecin traitant vous prescrit un arrêt de travail, et partant, votre congé sera prorogé de toute la période d'arrêt de travail prévue dans le certificat médical. Dans cette optique, l'article 235 du code du travail est clair et permet que l'interruption de travail due à la maladie ne soit pas comptée dans le congé annuel payé. Cet article dispose : «La durée du congé annuel payé est augmentée d'autant de jours qu'il y a de jours de fêtes payés et de jours fériés pendant la période du congé annuel payé. Les interruptions de travail dues à la maladie ne sont pas comptées dans le congé annuel». Cette formalité où l'exercice de ce droit est important, surtout dans les cas où la période d'arrêt de travail est proportionnellement importante par rapport à la période de congé annuel, par exemple, si vous avez un congé annuel de 15 jours et un certificat médical sérieux non de complaisance dans lequel votre médecin vous prescrit dix jours d'arrêt de travail. Néanmoins, il faut informer votre employeur dans les délais légaux de votre maladie en déposant votre certificat médical et pouvoir permettre également à votre employeur d'exercer son droit de vous soumettre à une contre-visite médicale. Enfin, le médecin de travail mandaté par votre employeur n'a pas le dernier mot puisque vous n'êtes pas obligé de vous remettre à son rapport, parce que ça serait l'avis de votre médecin traitant contre celui du médecin de travail, auquel cas l'intervention d'un troisième médecin arbitre serait souhaitable.