Les tests sont indispensables pour certains postes car ils permettent d'évaluer les aptitudes professionnelles des candidats. Les opinions sont partagées quant à leur utilisation. Ils s'imposent de plus en plus dans les cabinets de recrutement, comme support aux entretiens. «Catastrophe ! Je vais passer un test de recrutement». A l'idée de plancher sur les épreuves, beaucoup de candidats paniquent. A quel genre de test peut-on s'attendre ? A quoi sert un test ? Faut-il s'y préparer ? Qu'on se rassure toutefois, la situation n'est pas aussi terrible qu'on peut le penser. Rarement décisif dans un recrutement, le test n'est qu'un outil d'aide qui donne des renseignements avant de passer l'entretien individuel. Mais, force est de constater que ce genre d'épreuves occupe une place de plus en plus importante dans les procédures d'embauche. La preuve en est que l'on a introduit de nouveaux outils comme la numérologie, l'astrologie ou encore la morphopsychologie (analyse des traits du visage). Mais, au Maroc, on n'en est pas encore arrivé à ce degré de précision. Quoi qu'il en soit, les tests généralistes (de logique par exemple) et les tests plus spécifiques (de personnalité, de mise en situation…) sont largement privilégiés sur la place. Un outil précieux pour évaluer les jeunes lauréats Les tests sont-ils nécessaires pour les recrutements? Les opinions semblent partagées parmi les utilisateurs. Pour Essaid Bellal, DG du cabinet Diorh, «les tests donnent une première idée sur la personne. Ils permettent d'obtenir des résultats complémentaires qui vont servir pour les entretiens. Ils peuvent aussi être utilisés comme filtres dans le cadre d'une sélection massive lorsqu'il y a afflux de candidats pour un poste donné». Même son de cloche chez Chantal Aounil, responsable recrutement à Bil consulting. «Ils sont surtout nécessaires pour les jeunes lauréats car il est important d'apprécier leur niveau de compétences». En revanche, la réponse est tout autre pour Salim Ennaji, DRH au Palmeraie Golf Palace : «Rien ne vaut un bon entretien classique. Bien mené, il a l'avantage de mieux cerner la personnalité de l'individu». La question peut se poser aussi quant à leur fiabilité. «Aucun test n'est complètement fiable. Il existe toujours une marge d'erreur. Il faut toutefois soit multiplier les tests afin de minimiser les erreurs, soit les compléter par des entretiens individuels. C'est important», précise M. Bellal. Un test peut être révélateur d'atouts personnels Il faut également savoir que tout un chacun peut être invité à subir un test : ouvriers, comptables, techniciens, cadres débutants ou confirmés… Vous êtes assistante de direction ? Sachez que la simple rédaction d'une lettre ou le simple fait de procéder à un accueil téléphonique constituent un test révélateur. «Pour certains, la démarche a été révélatrice de certains de leurs atouts, dont ils n'avaient pas conscience», constate Chantal Aounil. C'est le cas par exemple de Mohamed Bikri, ingénieur informaticien de profession. «On se dit que le test est banal a priori mais les résultats ont montré ma réelle capacité à réagir face à des situations». A noter que les interprétations peuvent faire l'objet d'une contestation. Sachez toutefois affronter la situation en toute quiétude. Dans ce cas, l'entretien est primordial pour évaluer les réponses. N'hésitez pas à demander conseil au psychologue, voire à repasser un second test. Personne ne vous l'interdira. Refuser de passer le test est également possible. Préparez toutefois vos arguments pour mieux les faire valoir. Mais «cela présente l'inconvénient de minimiser ses chances pour la suite des sélections», ajoute M. Bellal