Négociation serrée sur le prix du blé à payer aux producteurs Le délai de stockage allongé jusqu'à avril 2009, avec une décote de 7% des quantités disponibles à partir du 1er octobre. Le système de commercialisation du blé tendre local, issu de la récolte 2007-2008, est quasiment finalisé. Le seul point encore en discussion (au moment où ces lignes étaient rédigées) entre l'administration et les producteurs est relatif à la fixation du prix de référence (ou prix aux producteurs) : les agriculteurs demandent 350 dirhams par quintal, alors que l'administration leur en propose 300, selon une indication recueillie dans le milieu céréalier. Les discussions, qualifiées de «serrées», continuent, mais un compromis est attendu pour ces jours-ci. Dans tous les cas, le prix de cession aux minotiers (prix cible) est de 260 dirhams le quintal, et le surplus qu'ils paieront aux producteurs (en fonction du prix de référence, objet de la négociation) leur sera restitué par l'Etat. Et ceci afin que le quintal de farine, nu départ moulin, soit vendu, aux grossistes ou semi-grossistes, à 350 DH/q. Une prime de magasinage de 2 DH par quintal et par quinzaine La nouveauté du système de commercialisation pour cette campagne est que les quantités de blé tendre achetées aux producteurs locaux vont bénéficier de la prime de magasinage (2 DH par quintal et par quinzaine) du 1er juin prochain jusqu'au 1er avril 2009 ; alors qu'auparavant la prime s'arrêtait au mois de février. Cet allongement de la durée du stockage s'explique par la réduction du taux de déstockage qui débute à partir du 1er octobre : cette année, ce taux ne sera pas de 10% mais de 7%. Ce système consiste à considérer, à partir du début octobre, que 7% au moins du stock sont vendus (cela peut être plus, bien sûr) et que donc cette quantité minimale n'est plus éligible à la prime de magasinage. Ceci afin d'éviter que les organismes stockeurs ne retiennent plus longtemps le blé afin de gonfler la prime. Signalons, ici, que les minotiers demandent aussi à bénéficier de la prime de magasinage, ils en feraient même une condition pour accepter le principe de gérer la restitution à leur charge. «Si les minotiers acceptent de prendre en charge la restitution, cela veut dire qu'ils devront attendre des mois pour que l'Etat les rembourse, ce qui occasionnera des frais financiers. C'est pourquoi, ils ont demandé à bénéficier de la prime de magasinage, parce que, eux aussi, du moins certains, disposent de dépôts de stockage», explique un connaisseur du dossier. Mais, selon nos informations, les pouvoirs publics refusent, pour l'instant, l'octroi de cette prime aux minotiers.