n Les exportations en hausse de 6,6% et les importations de 7,3% à fin juin Les recettes des MRE et de voyages en stagnation. Aggravation probable du déficit du compte courant. Malgré une croissance des exportations assez importante (+6,6%, à 123,7 milliards de DH), la balance commerciale, sur la première moitié de 2017, enregistre un déficit en aggravation de 8,2%, à -94 milliards de DH, selon les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs publiés par l'Office des changes. C'est que les importations ont progressé à un rythme légèrement supérieur (+7,3%, à 217,64 milliards de DH), tirées principalement par l'accroissement des achats de produits énergétiques (+36,1%, à 33,55 milliards de DH), de biens d'équipement (+5,4%, à 57,6 milliards de DH), de demi-produits (+2,4%, à 48,65 milliards de DH) et de biens de consommation (+2,3%, à 44,45 milliards de DH). Les exportations, elles, ont enregistré des hausses, parfois significatives, dans l'ensemble des secteurs, pratiquement. Ainsi, les expéditions du secteur de l'agriculture et de l'agro-alimentaire ont réalisé une croissance de 8,3%, à 29,1 milliards de DH. Les exportations des phosphates et dérivés, pour leur part, ont effectué un bond de 8,9%, à 21,4 milliards de DH. Par contre, l'automobile, premier secteur exportation, a vu ses ventes à l'étranger croître à un rythme plutôt lent : +2,9%, à 29,95 milliards de DH. Idem pour le textile et cuir avec une augmentation de 1,6%, à 18,7 milliards de DH. L'aéronautique et l'électronique, bien que réalisant des croissances élevées (11,2% et +7,1% respectivement), ont un poids, en valeur absolue, encore faible dans les exportations. On peut en dire autant de l'industrie pharmaceutique, dont les exportations ont crû de 7,5% à...599 millions de DH. Hausse en trompe-l'œil des IDE La question maintenant est de savoir quel a été le comportement de la balance des services, dont les données ne seront disponibles qu'à la fin du mois. Le seul chiffre rendu public par l'Office des changes en ce domaine concerne la balance voyages. Celle-ci a dégagé un solde positif de 18,43 milliards de DH, en baisse de 7,5% par rapport à la période correspondante de 2016. Au titre des revenus secondaires, les recettes des MRE ont quasiment stagné (-0,2%) à 29,23 milliards de DH. Quant aux revenus primaires, non disponibles pour le moment, leur solde est de toutes les façons structurellement déficitaire. Nonobstant les évolutions attendues des autres postes de la balance des services, on peut d'ores et déjà, sur la base des éléments publiés, estimer que le compte courant (dont l'arrêté est prévu pour le 30 septembre prochain) connaîtra un déficit élevé. Sachant que le flux des IDE a augmenté de 20,1%, à 14,9 milliards de DH, en raison moins d'une hausse des recettes (+0,7%) que d'une baisse des dépenses (-46,3%), le niveau des réserves internationales nettes (RIN) ne pouvait qu'évoluer à la baisse.