L'institution financière africaine prête 200 millions de dollars au Maroc et approuve un accord de participation aux risques de 50 millions de dollars au profit de la BCP 200 millions de dollars (1,9 milliard de DH). C'est le montant du prêt que la Banque africaine de développement (BAD) vient d'accorder au Maroc pour le financement de la première phase du Programme d'appui à l'accélération de l'industrialisation au Maroc (PAAIM I). Ce programme, dont l'objectif est de favoriser l'accélération industrielle du Royaume et de consolider les bases d'une croissance durable et partagée, est aligné sur deux des cinq priorités stratégiques de la Banque (Top5), à savoir « Industrialiser l'Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ». Il devrait permettre d'accroître la part de l'industrie dans le produit intérieur brut du Royaume de 14 à 23 points et la création d'un demi-million d'emplois à l'horizon 2020. A ce jour, 32 opérations totalisant 2,3 milliards d'euros d'engagements sont enregistrées dans le cadre du partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement. Les projets concernent les secteurs des transports, de l'énergie, de l'eau et assainissement et de l'agriculture. Financement du commerce intra-africain Le Conseil d'administration de la BAD a aussi approuvé un accord de participation aux risques (APR) d'un montant de 50 millions de dollars EU au profit de la Banque centrale populaire (BCP). Ce programme de partage de risques à parts égale est en mesure de couvrir un portefeuille de transactions à concurrence de 100 millions de dollars EU soutenant ainsi l'équivalent de 700 millions de dollars EU (valeur cumulative) d'opérations commerciales intra-africaines sur une période de 3 ans. Selon la Banque, l'APR permettra de répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur dans des secteurs économiques vitaux tels que l'agroalimentaire, la santé, les services et l'industrie. De plus, il favorisera l'intégration régionale et le développement du secteur financier et contribuera à générer des recettes fiscales additionnelles pour plusieurs Etats africains. En particulier, cet accord appuiera les exportateurs marocains ainsi que les banques et les petites et moyennes entreprises du continent. A rappeler que ce partenariat intervient dans un contexte où la majorité des banques africaines disposent d'une faible capitalisation, limitant leur capacité à obtenir des lignes auprès des banques internationales.