La reprise du crédit bancaire est entamée. A fin 2016, l'encours a atteint 817,7 milliards de DH, en hausse de 4,2% par rapport à 2015. Cette croissance est supérieure à la prévision de Bank Al-Maghrib qui tablait sur une progression de 3%. Elle dépasse également la prévision pour 2017 (+4%). L'essentiel de cette performance a été réalisé en fin d'année. En effet, par rapport à novembre 2016, la croissance s'élève à 2,8% grâce principalement aux entreprises non financières privées dont l'encours des crédits affiche une évolution annuelle de 4,9% (+5,2% par rapport à novembre). Alors que les crédits de trésorerie ont fait du surplace, ceux à l'équipement ont fait un bond de près de 12%, à l'image des importations de biens d'équipement qui affichent une hausse soutenue en 2016. Les prêts aux ménages ne sont pas en reste, le crédit conso affichant une croissance de 5,5% et celui à l'habitat une augmentation de 5,1%. Enfin, le secteur public est toujours aussi dynamique avec une hausse de son encours de crédit de 13%, boostée par les prêts aux entreprises publiques. Seule ombre au tableau, les créances en souffrance, quoique en décélération, continuent à augmenter à un rythme supérieur à celui de l'encours global des crédits. Elles affichent à fin 2016 une progression de 7,1%, à 61,5 milliards de DH, représentant ainsi 7,5% de l'ensemble des crédits. Pour 2017, la croissance du crédit bancaire devrait s'accélérer. Les banquiers, appuyés par la Banque centrale, parlent carrément d'un redécollage comme nous l'annoncions dans notre précédente édition (www.lavieeco.com). Au vu de la baisse des taux débiteurs, de la reconstitution des liquidités bancaires, de la reprise économique attendue et des dossiers en cours de traitement chez les banques, la progression du crédit pourrait dépasser les prévisions de BAM et la performance de 2016.