Dans une vidéo parvenue à Lakome.com, les détenus salafistes de la prison de Salé font une représentation des scènes de torture subies dans le centre de détention de Témara. Au début, la vidéo annonce une nouvelle organisation : Coordination la vérité pour la défense des détenus d'opinion et de croyance. Le tout accompagné de chants religieux. Un détenu est présenté sur le générique : Hmmou El Hssani. Un autre est allongé, les yeux bandés, il « joue » la victime… Le « tortionnaire » commence par attacher la victime, allongée, contre une table fixe. Il lui attache les pieds et les mains sous la table. Pour les mains, le détenu explique que les menottes utilisées sont importées des USA : « en plastique spécial qui déchire la peau des victimes. Des années après de leur passage à Témara, des frères en souffrent encore » . Le « bourreau » fouette alors la victime avec des câbles électriques sur la plante des pieds. « Après 5 à 10 minutes, on verse de l'eau froide sur les pieds. Cela accentue la souffrance, et efface les traces de la torture », précise Hmmou El Hssani. L'opération continue jusqu'à ce que le détenu perde connaissance… Après cette scène, le « tortionnaire » montre deux câbles électriques. « Le premier câble, ils le mettent sur le sexe, et le deuxième sur les pieds. Bien sûr, les policiers sont équipés d'un appareil qui surveille l'état de la victime. Dès que la victime risque la mort, on arrête ». Après l'électrocution, la matraque. Elle est utilisée durant des dizaines de minutes pour frapper sur la plante des pieds, jusqu'à l'évanouissement. L'eau froide est versée régulièrement sur les pieds, comme pour lla torture avec les câbles électriques. Autre étape : un torchon est trempé dans un seau rempli d'urine. Hmmou El Hssani le met alors sur le visage de la victime. « Ceci dure quelques minutes, et on le trempe à nouveau ». Après les interrogatoires commencent. Le détenu s'assoit par terre, le dos au mur. Les bourreaux le fouettent en posant les questions. Au début sur les pieds, et on passe à tout le corps jusqu'au visage. « Certains détenus ont eu des fractures de nez à cause de cette méthode comme Hicham Maach par exemple », précise-t-il. On écarte aussi les jambes de la victime jusqu'à la déchirure. « Cela provoque des souffrances inimaginables » ajoute-t-il. Hmmou El Hssani explique aussi qu'on demande aux détenus de signer les procès verbaux sans leur enlever leur bandeau. Pour ceux qui refusent de signer, la torture recommence. La vidéo se termine sur une liste de responsables que les ces détenus considère « coupables ». Parmi eux, Fouad Ali El Himma, Hamidou Laanigri, Yassine El Mansouri et d'autres noms moins connus. Vidéo: Adobe Flash Player non installé ou plus vieux que 9.0.115!