Sept salafistes, condamnés à perpétuité, ont été transférés depuis la prison de Oukacha à Casablanca, vers d'autres prisons du pays. Les détenus, qui observent une grève de la faim depuis le 15 novembre, maintiennent leur requête d'être désignés comme des prisonniers d'opinion. Selon une source proche des détenus, Abderrahim Brazani et Abderrahim Moukafih ont été transférés à Salé, Mohcine Drimi et Hadi Lkhal à Kénitra, Miloud Jouda à khouribga, Hassan Abdellaoui et Khalid Taoussi à Tiflet. Le 23 novembre, le procureur du roi avait rencontré les sept grévistes de la faim et les avait questionnés sur le motif de leur grève. Après cette visite, les sept détenus avaient été transférés vers quatre prisons différentes. L'affaire des sept grévistes remonte à juin 2008 lorsque les huit détenus -Miloud Jouda, Hassan Abdellaoui, Khalid Taoussi, Mohcine Drimi, Hadi Lkhal, Aderrahim Brazani et Abderrahim Moukafih- avaient fait l'objet d'une opération de rafle menée par des agents de la DST dans «des circonstances douteuses», selon les propres dire des détenus. Après avoir passé quelque temps à Témara, les sept mis en cause avaient été déférés devant un tribunal dans une affaire de droit commun et non comme activistes de la Salafiya jihadiya. Condamnés à des peines allant de 15 à 20 ans en première instance, leurs peines ont été aggravées lors du procès en appel le 23 juin 2010. En effet, la Cour d'appel les avaient condamnés à la prison à vie. Selon un communiqué signé par les sept détenus et relayé par la coordination de défense des détenus salafistes, les détenus grévistes écrivent : «Nous avons été induits en erreur et manipulés par les agents des services pour nous coller un dossier dans une affaire de droit commun». Toujours dans ce communiqué, les sept détenus racontent : Nous avons passé 39 jours au centre de détention secret de Témara, où nous avons subi diverses sortes de tortures physiques et psychiques et des interrogatoires sur notre doctrine et nos tendances religieuses et morales. Nous affirmons à l'opinion publique, comme on l'avait fait devant les enquêteurs, que nous sommes des adeptes du projet islamique basé sur le Coran et la sunna et nous demandons d'être considérés comme des prisonniers islamistes». L'affaire des sept grévistes remonte à juin 2008 lorsque les huit mis en cause ont fait l'objet d'une opération de rafle menée par des agents de la DST dans «des circonstances douteuses», selon les détenus.