Nabil El Yassmini, militant du Mouvement du 20 février à Kénitra, a été convoqué ce lundi par le chef du service préfectoral de la police judiciaire de Rabat. Nabil El Yasmini, membre actif du M20F à Kénitra, a annoncé à Lakome avoir reçu ce lundi une convocation de la police judiciaire de Rabat. Il explique que l'objet de la convocation n'est pas précisé mais que le commissaire de police de Sidi Kacem, qui lui a remis la convocation, l'a informé qu'il s'agit de poursuivre l'enquête dans le cadre de son arrestation la nuit de la manifestation organisée le vendredi 2 août à Rabat, contre la grâce royale accordée au pédophile Daniel Galvan (et retirée depuis). Il y a une semaine, le journaliste Ibrahim Bidoune a expliqué avoir été convoqué au commissariat de Salé. Selon son témoignage, la police enquête sur les violences commises contre... des éléments des forces de l'ordre pendant la manifestation du 2 août. Le soir de l'événement, ce sont pourtant les forces de sécurité qui avaient réprimé la manifestation en causant plusieurs blessures chez de nombreux participants, dont des journalistes. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice avaient déclaré ne pas avoir donné d'instructions visant à porter atteinte à l'intégrité physique des manifestants. Le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, avait également annoncé l'ouverture d'une enquête, dont les résultats n'ont pas encore été rendus publics à ce jour. De leur côté, les avocats des victimes des violences policières ont annoncé avoir porté une action en justice contre le ministre. Par ailleurs, l'enquête officielle lancée par le cabinet royal pour déterminer l'origine de «l'erreur» ayant conduit à la grâce du pédophile espagnol, n'a mis que 24 heures pour dédouaner le cabinet royal et rejeter «l'entière responsabilité» de l'affaire sur le Délégué général des prisons, Hafid Benhachem, qui a été démis de ses fonctions. Les résultats de cette enquête n'ont pas été rendus publics.