La journée du lundi a été particulièrement chargée en évènements dans l'affaire du pédophile espagnol qui a profondément ému et tenu en haleine l'opinion publique ces derniers jours. Daniel Galvan Fina, le ressortissant espagnol condamné au Maroc à 30 ans de prison pour pédophilie, a été en effet arrêté en Espagne ; le Maroc avait émis contre lui un mandat d'arrête international suite au retrait de la grâce royale dont il avait bénéficié par erreur. De son côté, l'enquête ordonnée par SM le Roi et diligentée avec célérité a déterminé les défaillances qui ont conduit à cette libération et le Délégué général à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Hafid Benhachem, a été révoqué. Un communiqué du Cabinet Royal (le troisième sur cette affaire en l'espace de 72 heures), rendu public lundi dans l'après-midi (lire le texte intégral ci-contre), a annoncé que «l'enquête a conclu que ladite Administration, lorsqu'elle a été sollicitée par le Cabinet Royal, a transmis par inadvertance des informations erronées de la situation pénale de l'intéressé». Un autre communiqué du ministère marocain de la Justice et des libertés a précisé que peu après la révocation du patron de l'Administration pénitentiaire, le Maroc a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de Daniel Galvan Fina, rappelant que ce mandat fait suite aux instructions du Souverain au ministre de la Justice «d'examiner avec son homologue espagnol les suites à donner» à la décision de retirer la grâce au pédophile espagnol. Madrid a annoncé lundi l'arrestation de Daniel Galvan à Murcie, dans le Sud-Est de l'Espagne.