Le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center) a réagi au vote du Conseil de Sécurité de l'ONU sur la Minurso. Il regrette la non-extension du mandat de la Mission et appelle à la visite mensuelle au Sahara des Rapporteurs spéciaux et du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU. Le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights (RFK Center), organisation proche des démocrates américains qui défend les droits des militants sahraouis indépendantistes, avait annoncé le 12 avril dernier l'intention des Etats-Unis de proposer l'extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara et à Tindouf. Après la marche arrière de Washington et le vote final de la résolution jeudi dernier, le RFK Center a publié un communiqué dans lequel sa présidente, Mary Kerry Kennedy, exprime «sa profonde inquiétude» concernant la décision du Conseil de Sécurité. «Le Conseil de Sécurité a fermé les yeux» Elle rappelle que le Rapporteur spécial contre la torture, Juan Mendez, avait demandé la mise en place d'un mécanisme inter-gouvernemental régional et que le rapport 2013 du Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki moon, parle lui de la nécessité de mettre en place un mécanisme «indépendant et crédible» en réponse à l'aggravation de la situation des droits de l'homme dans la région. «Il est affligeant de voir que malgré les preuves de violations indiscutables des droits de l'homme envers les Sahraouis de la part des forces de l'ordre marocaines, le Conseil de Sécurité a fermé les yeux sur les recommendations de son propre Secrétaire général et du Rapporteur spécial et laisse encore une fois les Saharouis sans défense», affirme dans le communiqué Mary Kerry Kennedy. Le RFK Center demande au Conseil de Sécurité de l'ONU de s'assurer que, conformément à la résolution finale et afin de répondre à l'inquiétude accrue de la communauté internationale, les mécanismes onusiens chargés de la protection des droits de l'homme soient autorisés à effectuer «des visites mensuelles» au Sahara. Visites dès 2013 ? Le communiqué mentionne en particulier le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, les Rapporteurs spéciaux de l'ONU sur la liberté d'association et de réunion, sur la promotion et la protection des libertés d'opinion et d'expression, sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, sur l'indépendance des juges et des avocats, ainsi que l'Expert Indépendant sur les questions de minorités, le Groupe de travail sur la détention arbitraire et le Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires. Le RFK Center estime que ces discussions et visites «devraient avoir lieu cette année» afin d'avoir dès l'année prochaine «un mécanisme permanent des Nations-Unies pour surveiller et rapporter de manière effective sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental contrôlé par le Maroc et dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie».