D'abord carvansera (1432), puis caravasserail (1606) et caravansérail (1673). Sérail est emprunté au persan « karwan-saray » : abri pour voyageurs en Orient. Le mot est composé de “karwan” (caravane) et de “saray” (palais, grande maison, cour). Importé par les relations de voyages en Orient, caravansérail désigne un vaste enclos entouré de corps de bâtiment où le voyageur en Orient trouve un abri. Par extension, il est employé à propos d'un lieu fréquenté par un grand nombre d'étrangers. L'empire Seldjoukide développa les caravansérails au XIIIème siècle. De simples relais routiers, protégeant des pillards, ils devinrent de vastes édifices, intégrant banques, bibliothèques, mosquées et bains, de véritables temples du commerce. Modèle économique, les caravansérails étaient financés par des sultans, des vizirs mais aussi des femmes, de riches particuliers, médecins... Des corporations et des tribus en furent responsables. Caravansérail signifie aussi "Palais de caravanes" en turco-persan (lieu où les caravanes font halte). C'est un bâtiment qui accueille les marchands et les pèlerins le long des routes et dans les villes. Selon les endroits, le nom change : en Iran, il s'appellera khan, au Maghreb, fondouk.