Depuis que les clés du fameux rapport du cabinet Mc Kinsey sur la nouvelle stratégie industrielle avaient été remises au gouvernement, les initiatives de mise en œuvre de la politique « Emergence » semblaient plutôt timides sur l'ensemble des secteurs porteurs dûment identifiés comme pôles sectoriels du développement économique à très long terme. L'Agence pilotée par Latifa Chihabi vient de rompre le « silence » de la puissance publique en se résolvant à promouvoir la nouvelle stratégie industrielle sous son volet le plus prometteur, le textile. En partenariat avec l'AMITH et le PAE (Programme d'appui aux entreprises de l'Union européenne), l'ANPME a organisé un road show à travers plusieurs régions du Royaume, dont Casablanca, Tanger, Rabat et Fès pour secouer les léthargies entravant encore l'engagement des opérateurs dans leur quête de mise à niveau et de modernisation de leur outil de production. Au bout du compte, la « moisson » est plutôt substantielle avec quelque 300 entreprises nationales qui ont déposé leur demande de candidature auprès de l'Agence pour être accompagnées dans leurs programmes futurs. Et la cause vaut la chandelle car le créneau ciblé du développement de ces entités futures concurrentes à l'international selon les règles de l'OMC et du libre-échangisme est la sous-traitance, une filière dans laquelle le génie marocain reste intact et peut repositionner la compétitivité de nos produits sur les marchés extérieurs. Des perspectives dont le passage obligé est la « modernisation compétitive » de nos entités industrielles du textile-habillement que l'ANPME accompagne dans leur effort … “d'Emergence”.