Algérie A peine installé de nouveau dans son fauteuil au palais d'El Mouradia, le président algérien commence à se mêler directement de l'appareil sécuritaire qui, jusqu'ici, était la chasse gardée du général Mohamed Médiane (dit Taoufic). En effet, Bouteflika a poussé son ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni à rassembler les informations nécessaires concernant tous les domaines de responsabilité de Médiane, récupérer une partie de ses réseaux à tous les niveaux et mettre sur pied un système parallèle en demandant toujours l'aval de l'armée. Cette initiative provocatrice de Bouteflika intervient, selon des sources proches de l'institution militaire, après qu'il ait découvert que Taoufic Médiane était à l'origine des déclarations nuancées du Premier ministre Ahmed Ouyahya, concernant les négociations avec les Aârouches de Kabylie et celles effectuées avec les rebelles tchadiens pour la livraison du groupuscule islamique dirigé par le “Para”. Malgré les démentis d'Ouyahya, le président algérien ne veut plus rien entendre. Il a demandé à l'éminence grise du palais, le général à la retraite, Larbi Belkheir, de négocier avec le général Lamari le remplacement de l'actuel Premier ministre.