Après les premières velléités séparatistes du “ Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie ” violemment vilipendées par les formations politiques de l'Algérie, y compris les partis d'obédience amazighe, le RCD et le FFS, c'est au tour du mouvement contestataire kabyle de prendre une volée de bois de la part du chef fondateur du FFS, Hocine Aît Ahmed. Le patron emblématique du premier parti algérien d'opposition a signé, la semaine dernière, un véritable réquisitoire contre les Aarouchs, initiateurs de toutes les révoltes des jeunes Kabyles depuis avril 2001. Hocine Ait Ahmed accuse l'action manipulatrice des Aarouches (qui s'exprime par la destruction d'édifics publics, des affrontements avec les forces de l'ordre et des atteintes aux biens civils) de “ sortir des laboratoires de la police politique ”. Selon Aït Ahmed, les Aarouchs seraient instrumentalisés pour “ écarter de la Kabylie les forces démocratiques représentatives ”. La figure historique du FFS, qui prône, depuis 1963, des réactions pacifistes au pouvoir algérien et dénonce les “ déviations séparatistes dangereuses ” du MAK va jusqu'à qualifier les manifestations violentes des Aarouchs de “ monstre du Loch Ness ”, servant des visées de tchétchénisation de la Kabylie.