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Du jamais vu!
Publié dans La Gazette du Maroc le 30 - 06 - 2003


Elyazghi censuré par Youssoufi
Une belle photo d'ensemble représentant le Bureau politique de l'USFP autour du Premier secrétaire, Abderrahmane Youssoufi, sur la Une d'Al Ittihad Al Ichtiraki de vendredi dernier. L'occasion est l'inauguration du chantier du nouveau siège du parti au quartier Ryad à Rabat.
Tout un symbole et les sourires de circonstance cachent mal le malaise qui secoue cette formation politique après la censure de la transcription intégrale de l'intervention de Mohamed Elyazghi dans l'émission "Fil Wajiha" de Malika Malak. Le Premier secrétaire d'un parti qui censure le Premier secrétaire adjoint, c'est pratiquement du jamais vu. Sauf que le geste a été tellement grave que l'adjoint ne s'est pas laissé faire et a décidé de publier dans la publication francophone, qu'il contrôle, le même texte et en Arabe s'il vous plaît. Juste de quoi ébranler momentanément les compromis existants. Et qui connaît, un peu l'histoire de l'USFP, sait qu'elle a toujours été jalonnée de compromis, y compris celui qui a conduit à désigner un Premier secrétaire et son adjoint. Une première dans les annales du plus grand parti du Maroc qui n'a pas pu trancher sur la succession de feu Abderrahim Bouâbid qu'en instituant une formule médiane qui satisfasse les parties. Or, Mohamed Elyazghi et les siens ont fait, sur ce sujet, une concession de taille. En acceptant Youssoufi comme Premier secrétaire du parti, ils ont joué la carte de l'apaisement, conscients du rôle que Youssoufi était appelé à jouer au niveau de l'Etat. En attendant des jours meilleurs! Mais ceux-ci semblent de plus en plus s'éloigner eu égard à la détermination de Youssoufi à en découdre définitivement avec son dauphin, qu'il n'a d'ailleurs jamais porté dans son cœur, allant même jusqu'à revendiquer son départ comme condition sine qua non à son retour de Cannes après avoir claqué la porte et démissionné en 1993. C'est que Youssoufi savait très bien que sa légitimité historique est bien fragile devant celle d'un personnage maîtrisant parfaitement l'appareil du parti, auquel il a sacrifié toute sa carrière et dans les moments les plus difficiles. Déjà en ce temps là, le clash a été évité de justesse et la suite a coulé de source. Youssoufi, auréolé du plébiscite arraché au Comité central qui l'a officiellement nommé au poste de Premier secrétaire, devait alors gérer les affaires du parti à sa guise. N'associant aucun dirigeant aux négociations avec le pouvoir, il aboutit à conduire une expérience de l'alternance consensuelle pendant cinq ans selon des conditions qui échappent à la plupart des dirigeants, des militants et des partenaires politiques du rang démocratique. Et les observateurs ont bien constaté, tout au long de cette période, qu'Elyazghi n'a entrepris aucune action qui puisse contrarier "le grand combattant". En homme discipliné et soucieux des équilibres du parti, Elyazghi s'est toujours abstenu de prendre des initiatives politiques qui seraient en contradiction avec la vision de Youssoufi. Il n'a opposé, non plus, aucune résistance quant aux choix faits par le Premier secrétaire à propos des candidatures aux postes ministériels soumises à Driss Jettou. Que s'est-il donc passé, pour que Youssoufi provoque de cette manière le second homme de son parti? Apparemment et même si le Premier secrétaire, à la dernière réunion du bureau politique, voulait esquiver les interrogations par des pirouettes politiciennes, qui n'ont pas convaincu l'assistance le geste a été interprété amplement comme étant une tentative de tester le degré de réactivité d'Elyazghi. Celui-ci n'est même pas informé des démarches entreprises par Youssoufi auprès du Premier ministre. Elyazghi s'est même retrouvé complètement embarrassé, au terme d'une réunion avec Jettou à propos des élections locales, d'apprendre que la veille, Youssoufi avait scellé un accord avec le gouvernement concernant le report des échéances électorales. C'est que le Premier secrétaire, chuchote-t-on dans les milieux usfpéistes, serait en train de préparer doucement mais sûrement son successeur à la tête du parti. Cependant, connaissant l'aptitude de l'Apparatchik Elyazghi à encaisser les coups tordus, et il en a reçus depuis bien longtemps, la réaction ne pourra être que mûrie et bien réfléchie. Ce n'est pas le cas de certains jeunes loups qui appellent déjà à la convocation d'un congrès extraordinaire. D'ailleurs, est-ce opportun, alors que le parti doit se mobiliser pour les échéances électorales? Elyazghi attendra sûrement de récolter les résultats des différentes consultations électorales pour mieux mesurer ses propres performances d'organisateur, à la lumière desquelles, il adoptera la tactique appropriée. En fin de compte, rester éternellement second après un parcours de vrai combattant est sans aucun doute une insulte à l'intelligence politique.


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