Adelillah Benkirane n'a pas résisté à la facilité : «si l'Islam est un crime, je suis le plus grand criminel» a-t-il déclaré ! Quel est le coupable qui a osé faire de la religion des Marocains un crime. L'Etat ? Les partis ? En tout cas, Benkirane a fait la mauvaise parade ! Cette fébrilité qui fait perdre la raison ! «Je suis le plus grand des criminels» : Le refrain de cette chansonnette qui rappelle un tantinet le Bad de M.Jackson, est de Abdelillah Benkirane. Prompt à hurler avec les loups, le BCBG des islamistes n'a pas pu résister à la rhétorique en parlant à ses ouailles. «Si l'islam est un crime, je suis donc le plus grand des criminels » a-t-il déclaré au cours d'un meeting à Laâyoune, au Sahara Marocain. Celui qui parlait à des électeurs potentiels s'est vite écarté de son job de candidat et chef de parti : qui donc a osé dire ou insinuer que l'Islam en terre de la Commanderie des croyants pourrait devenir un crime ? Un forfait ? Personne, bien évidemment. Mais, le plus chic des barbus s'est enlisé dans la facilité jusqu'à porter atteinte à son pays, où 98 % des citoyens déclarent que la religion a un grand rôle dans leur vie quotidienne. Autrement, ce pays est habité par pas moins de trente millions de criminels. Horreur ! Horreur encore si les citoyens, fidèles parmi les fidèles du Seigneur ne le peuvent pas, qui osera cette hérésie, cette apostasie ? L'Etat ? Les autres partis concurrents ? Pas les voisins en tout cas ! Alors, la question : pourquoi cette facilité coupable à dire n'importe quoi de dangereux ? Les élections ! Il faut donc aller du côté des urnes pour comprendre cette tendance à puiser son langage dans l'absurde. Pour quelques voix de plus, des hommes politiques sont prêts à débiter des inepties les plus folles. Frôler le ridicule en essayant de faire éclat ! La vulgarité malsaine peut servir de moyen, et là, hélas on peut dire avec Oscar Wilde qu'«aucun crime n'est vulgaire, mais la vulgarité est un crime». Et le pire c'est quand cela touche la plus noble des croyances : la religion. Le plus effarant également est que certains chefs politiques, heureusement pas tous et pas tout le temps «rougissent moins de leurs crimes que de leurs faiblesses et de leur incapacité». Franchement, Benkirane avait-il besoin de cela, ou est-ce le besoin de devenir gauche à chaque fois qu'il veut plaire ? This is the question ! n