Certains faits sont si têtus qu'ils renvoient aux calendes…marocaines toutes les belles promesses de modernité, de réforme et de proximité du service public, pourtant inscrites à l'ère des NTIC, têtus et graves, surtout, car chez certains prestataires soi-disant «informatisés» et ayant pour vocation, justement, de «numériser» les formalités administratives au bénéfice des usagers, la bureaucratie y est plus envahissante qu'auparavant, les queues interminables, les lenteurs d'exécution à vous pomper l'air, l'anarchie des mouvements de foules à l'intérieur. Mais il y a encore pire : les citoyens réveillés dès potron-minet pour tenir sûrement leur rang dans les files à l'extérieur devant l'administration ciblée, gèlent littéralement de froid glacial à poireauter des heures durant, sans voir leur tour arriver de sitôt. Non sans être fouettés par des pluies battantes orageuses, le cas échéant. Et le comble, les courants d'air, violents croyez-le, sont garantis. Ainsi, au bilan d'une journée infernale de calvaire pour la paperasserie «électronique», le préjudice est doublement insupportable. Primo, mener la vie dure aux citoyens malmenés tous azimuts. Deuxio, leur garantir un passeport pour l'hôpital. C'est de l'inconscience totale, de l'irresponsabilité caractérisée que de livrer entre les mains de «scribouillards» et de «p'tits chefs» l'image de notre administration. En tout cas, par les temps qui courent, ces galopins bureaucrates disent ce qu'ils croient mais ne font pas ce qu'ils croient», tout le contraire de la pensée de Victor Hugo.