Alors que le Conseil de Sécurité demande la libération des détenus marocains de Tindouf, des organes de presse espagnole continuent à verser dans le mensonge. Où commence le mensonge et jusqu'où peut-il aller ? Une question simple qui tranche avec le débat théorique et avec toute la phraséologie portant sur le respect de la déontologie du métier de journalisme. Particulièrement, quand au banc des accusés, l'on trouve une presse qui se dit savante et au-dessus de tout soupçon, pour l'unique raison,( l'unique chanson disait l'autre) qu'elle émane d'un pays occidental qui se dit porteur du flambeau de la liberté et de la démocratie. Deux valeurs qui tranchent avec l'histoire ( et même le présent) ibérique coloniale et son passé franquiste et dictatorial. Deux poids, deux mesures. Quand il vient de l'Autre, le civilisé qui connaît tout et qui est sollicité partout quoiqu'il dise ou qu'il fasse, le mensonge est qualifié tout simplement d'information incertaine. Mais quand cela émane d'un Sudiste aux cheveux noirs, l'on change carrément de registre en termes de qualificatifs. La guerre des médias a commencé. Pour l'Espagne, qui n'admet pas encore que le Maroc puisse défendre ses droits à disposer de ses richesses halieutiques, le ton est grave, et il faudrait faire usage de tous les moyens disponibles pour mettre à genoux les responsables marocains. Du côté de l'Algérie, c'est le coup de poker final qui mène droit au suicide, faute de triompher sur les voisins dont particulièrement le Maroc. Dans l'ambiance de cette guerre psychologique, deux journaux espagnols «El Periodico» et «La Razon», ont annoncé, récemment, que «le royaume du Maroc était disposé à discuter , sous certaines conditions, de l'idée de partition de ses provinces sahariennes». Pour argumenter cette allégation et la rendre crédible, les deux journaux ont prétendu qu'ils «se réfèrent, à l'appui de cette affirmation, à des sources en provenance de New York». Face à ce ballon d'essai, bluff médiatique tissé dans les milieux des services « de propagande», le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération «dément catégoriquement ces informations dénuées de tout fondement et déplore le fait qu'elles soient véhiculées par certains médias espagnols, à l'heure où le Maroc et l'ensemble de ses composantes et forces vives expriment, avec force et sans équivoque, le rejet total de toute idée de partition ou discussion à ce sujet». Dans le même ordre , le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération constate avec regret «qu'une fois encore, des médias espagnols soient la source de diffusion d'affabulation malveillante à l'égard du Maroc et le relais d'allégations mensongères sur ses positions, pourtant clairement énoncées». Et de s'interroger sur les raisons qui motivent la publication de ces articles, à la fois irresponsables et contraires à l'éthique de la profession et à ses normes déontologique». Ceci dit, les faits sont têtus et la vérité de par sa nature refuse les zones d'ombres. Les membres du Conseil de Sécurité viennent de mettre le doigt sur le véritable fait d'actualité en exprimant leur «préoccupation» au sujet des 1.362 Marocains détenus en Algérie, ( dont certains sont séquestrés depuis plus de vingt ans ) exigeant qu'ils soient «tous libérés». Dans le même ordre, le Conseil a demandé aux parties concernées «de garantir la liberté de mouvement de la Minurso». Une demande qui s'adresse directement à l'Algérie puisqu'il s'agit d'une partie du territoire sous souveraineté algérienne; et ce d'autant plus que le Maroc n'entrave nullement la libre circulation de cet organisme onusien. Puisqu'il n'a rien à cacher.