Comme chaque fin d'année, et ce, depuis les attentats du 16 mai à Casablanca, le Maroc réhausse son niveau d'alerte. Le déploiement de services de l'ordre trouve son interprétation dans un seul et même angle d'approche : la lutte anti-terroriste. L'année 2007 s'achève, comme elle a démarré d'ailleurs, sur fond de lutte anti-terroriste au Maroc. Le niveau d'alerte, bien qu'il soit orange ( niveau deux sur trois ), est plus ou moins élevé, particulièrement dans des villes à vocation touristique. On s'en aperçoit à l'entrée, comme à la sortie, des principales agglomérations comme Marrakech, Casablanca, Agadir, Tanger… Le dispositif sécuritaire, mis en place et renforcé ces dernières semaines, est perceptible, apparent et constitue, en lui-même, une démonstration de force dont l'objectif étant à la fois de donner à la population un sentiment de sécurité et aussi de prévenir contre toute menace terroriste, surtout celle provenant, encore et encore, de la branche d'Al Qaida au Maghreb islamique. Comme toutes les fins d'année, et ce, depuis le 16 mai 2003, date des attentats meurtriers de Casablanca, la chasse aux terroristes et l'immunisation du pays, autant que possible, contre toute forme de violence criminelle et déstabilisatrice, est toujours à l'ordre du jour. Un seul mot d'ordre??: vigilance. Le déploiement policier est plus imposant, sur les grandes artères, comme dans les rues adjacentes et les ruelles. Aucune agglomération n'est épargnée. À Casablanca, à titre d'exemple, des barrages de police sont dressés dans les principaux boulevards (route Oulad Ziane, route d'El Jadida, route côtière, route de Marrakech…), sans pour autant gêner la fluidité du trafic des usagers qui ne s'en offusquent pas. Au niveau des périphéries, les motards de la gendarmerie sont plus fréquents que d'habitude sur les routes, les autoroutes, et même les voies secondaires. Contacté par nos soins, un des hauts gradés de la police de Casablanca, tout en dissimulant les réelles raisons de ce branle-bas (secret professionnel oblige), explique qu'il s'agit de mesures ordinaires entrant dans le cadre de la mobilisation des services de sécurité durant la période de fin d'année qui connaît généralement une augmentation du taux de criminalité. Pour un autre responsable de la même préfecture de police, le déploiement de services de l'ordre trouve son interprétation dans un seul et même angle d'approche : la lutte anti-terroriste. Un domaine où le Maroc a bel et bien fait ses preuves ( lire encadré ). Le Maroc, un exemple à suivre C'est une première. La presse algérienne fait des éloges aux services sécuritaires Marocains dans leur lutte contre le terrorisme. Et c'est le quotidien El Watan qui rapporte dans l'une de ses éditions cette information. Celui-ci suggère, en effet, aux autorités algériennes de suivre l'exemple du Maroc en matière de prévention du terrorisme, mettant en relief les résultats probants de l'action préventive dans ce pays, où les services de sécurité ont réussi à déjouer et faire avorter plusieurs projets terroristes. Dans un dossier paru sous le titre «prendre l'exemple sur ces pays qui arrivent à prévenir la menace», l'auteur de l'article considère que le Maroc a réussi à faire avorter plusieurs plans terroristes et à couper les vivres aux groupuscules actifs sur son territoire.