La menace terroriste qui pèse sur le Maroc s‘amenuise légèrement. Le ministère de l'Intérieur décide de faire baisser l'alerte d'un cran. La mobilisation des forces de l'ordre, pendant ces derniers mois, aura donné ses fruits. L'alerte passe à un niveau inférieur. En effet, le ministère de l'Intérieur a décidé, «à la lumière de l'évaluation du niveau actuel de la menace terroriste», de ramener le niveau d'alerte au degré intermédiaire (orange) prévu dans le Plan national d'alerte face à la menace terroriste (PAT). Le ministère a précisé, dans un communiqué rendu public, samedi 15 septembre, que «les autorités publiques, conscientes de la persistance de la menace terroriste dirigée contre notre pays, continueront leurs efforts pour prémunir le Royaume contre le danger terroriste et ce à travers la mise en œuvre d'un plan d'action reposant sur la mobilisation et le maintien d'un degré élevé de vigilance chez l'ensemble des intervenants dans le domaine de la sécurité». A rappeler qu'au début du mois de juillet des informations «convergentes disponibles» faisant état de menaces terroristes réelles, graves et imminentes visant le Royaume. Ces informations ont amené les autorités marocaines à placer, depuis le 6 juillet 2007, le Plan national d'alerte face à la menace terroriste au niveau rouge. Ce niveau d'alerte correspond, selon le ministère de l'Intérieur, à une «grave menace d'attentats terroristes», avait souligné Chakib Benmoussa lors d'une réunion tenue le même jour au siège du ministère de l'Intérieur. Lors de cette réunion, présidée par le ministre de l'Intérieur et Fouad Ali Al Himma, alors ministre délégué à l'Intérieur, aucun détail n'a été révélé sur ces éventuelles menaces terroristes. Le département de l'Intérieur, qui avait appelé les services de sécurité à redoubler de vigilance, s'est limité à préciser que le relèvement du seuil d'alerte a été décidé suite à des «renseignements fiables». Le même jour, un haut responsable du ministère de l'Intérieur avait déclaré à la presse que cette décision a été prise suite à la réception de «renseignements concordants» sur d'éventuels actes terroristes. Selon des sources non officielles, cette décision, similaire à celle prise en février dernier, quelques semaines avant l'attentat du 11 mars à Casablanca, aurait été prise selon des renseignements recueillis auprès des services étrangers de pays alliés du Maroc dans la lutte antiterroriste. Mais aussi sur la base d'informations fournies par les éléments de groupes terroristes démantelés suite aux attentats de mars et avril derniers à Casablanca. C'est par ailleurs grâce à cette mobilisation des forces de l'ordre que l'attentat de Meknès survenu, lundi 13 août, a été déjoué. Selon des sources sécuritaires, cet « acte individuel » représentait une tentative désespérée des milieux terroristes. Et cela, face à la vigilance des services de sécurité. Ces derniers ont en effet mis en place un dispositif sécuritaire dans le cadre de l'état d'alerte décrété face aux menaces terroristes avérées dont le Maroc est la cible. Les campagnes d'assainissement menées pour réduire la marge de manœuvre des terroristes ont plongé ces derniers dans la panique et les ont poussés à commettre de tels actes qui, heureusement, ne font pas de victimes comme c'est le cas à Meknès. En somme, et conformément au niveau d'alerte décidé, il a été procédé à la mise en œuvre d'un plan d'action global visant à protéger le Royaume des risques d'une action terroriste et garantir la « quiétude sur l'ensemble du territoire national, ainsi que le déroulement serein de tous les événements majeurs qui ont marqué la période estivale ».