La menace terroriste est à un niveau «très élevé» en Europe, particulièrement en France, et dans le Maghreb, a indiqué le 28 juin à Madrid le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, lors d'une conférence de presse. «Cela tient notamment à la problématique irakienne, qui a alimenté des réseaux implantés en France», a-t-il déclaré, citant également parmi les pays menacés l'Espagne et l'Italie. «L'élément nouveau», a ajouté le magistrat français est le renforcement de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, qui s'est rallié en septembre 2006 à Al-Qaïda et s'est rebaptisé depuis Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. «C'est la première fois dans l'histoire qu'Al-Qaida a une branche régionale spécifique», a souligné le juge Bruguière. Et sous cette nouvelle appellation fédératrice, ce groupe salafiste radical «a la capacité de recruter partout dans le Maghreb, y compris en Tunisie et en Libye», a-t-il dit. Selon le juge français, l'ex-GSPC représente une «double menace». «Il veut faire imploser le Maghreb, notamment l'Algérie, où il a déjà commis des attentats, mais aussi le Maroc où il y aura bientôt des élections, et la Tunisie, et veut aussi exporter la violence en Europe».