Quel est l'objectif de l'Observatoire National du Médicament que vous avez proposé lors de la tenue des Assises Nationales de l'industrie pharmaceutique ? L'AMIP a proposé la création du premier Observatoire National du Médicament (ONM) d'abord parce qu'une structure similaire n'existe pas au Maroc. L'objectif est de permettre aux différents acteurs nationaux directement impliqués et sensibilisés par l'avenir du médicament au Maroc d'avoir une vision claire ayant trait aux aspects techniques, juridiques, économiques et scientifiques relatifs au médicament. Grâce à cet observatoire, le Maroc pourra disposer de tous les éléments lui permettant de tracer une politique proactive du médicament qui permettra, entre autres, aux laboratoires pharmaceutiques marocains de mieux encadrer leurs investissements et de réussir la conquête des marchés internationaux tout en proposant des produits pharmaceutiques de grande qualité. L'Observatoire National du Médicament se propose aussi comme structure de veille technologique et marketing ainsi que comme un garde-fous. En quoi consiste l'Observatoire National du Médicament ? Nous avons proposé que l'Observatoire National du Médicament soit une entité autonome structurée en quatre compartiments à savoir : un compartiment juridique, un compartiment scientifique, un compartiment économique et une agence de médicament. L'Observatoire peut relever soit du premier ministre soit du ministère de la santé. Avec un personnel permanent qui aura la tâche d'exécuter les missions assignées à l'Observatoire, celui-ci devra être un carrefour de compétences issues de l'industrie pharmaceutique, du conseil de l'ordre des pharmaciens, de la fédération des pharmaciens ainsi que du milieu de la recherche scientifique dans le domaine pharmaceutique. Chacun doit en effet y contribuer en proposant des actions concrètes permettant d'améliorer le médicament marocain. Quand peut-on voir se concrétiser cette proposition ? Nous aurions souhaité que les deuxièmes Assises Nationales de l'Industrie Pharmaceutique soient une occasion propice pour inaugurer l'Observatoire National du Médicament. Je pense que fin 2007 est un délai opportun si l'on veut réellement préserver les acquis du Maroc en matière d'industrie pharmaceutique et la pousser à évoluer davantage. Les représentants des départements ministériels ayant participé aux Premières Assises de l'Industrie Pharmaceutique ne seront que d'accord sur cette proposition qu'ils peuvent éventuellement améliorer. Je tiens à préciser que l'idée de l'Observatoire a suscité l'intérêt de plusieurs personnalités présentes lors des Assises notamment des représentants du CMPE qui ont aussitôt proposé d'y contribuer. L'appel à la mise en place pour la première fois au Maroc d'un Observatoire du médicament est maintenant fait. La prochaine étape doit être celle de concrétiser l'idée pour doter le Maroc d'un autre outil au service du médicament et des citoyens.