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Le crédit n'est pas mort, les mauvais payeurs ne l'ont pas tué !”
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2002

Les temps ont changé et la sagesse du vieux proverbe : “Le crédit est mort, les mauvais payeurs l'ont tué” ne se trouve plus vérifiée dans la pratique de nos jours !
C'est que, malgré les mauvais payeurs, le crédit reprend du poil de la bête, dicte sa loi et coule des jours heureux.
Tout le monde, aujourd'hui, est disposé à prêter de l'argent…à n'importe qui, à tous ceux qui le réclament et en un temps record, s'il vous plaît !
Les établissements bancaires, les différentes sociétés de crédit, les assurances et les usuriers en chair et en os aux aguets aux coins des rues pour “aider les malheureux” à s'en sortir…
Tout le monde donc se plie en quatre, vante ses services, déroule le tapis rouge de la belle vie à vos pieds pour vous inciter à contracter un crédit à court, à moyen ou à long terme. En votre âme et conscience…
Vous n'avez qu'à lever le petit doigt…pour signer et passer à la caisse pour voir votre vœu exaucé ! Comme par enchantement.
C'est donc cette facilité déconcertante qui a dopé le marché du crédit malgré l'existence des mauvais payeurs (ou plutôt des mauvais “rendeurs” d'argent) qui, une fois mis devant le fait accompli de la loi, seront tôt ou tard contraints de s'exécuter. Ce qui fait encore beaucoup plus la joie des maisons de crédit car, plus le temps passe, plus les intérêts de retard gonflent. Ce qui, tout compte fait, arrange bien leurs affaires et n'est certainement pas pour leurs déplaire…
Mauvais payeurs ou pas, banques
et sociétés concernées ferment malicieusement les yeux et n'hésitent guère à offrir leurs services à tout le monde sur un plateau d'argent !
C'est dire que le crédit n'est pas mort et il ne le sera jamais tant que les gens, poussés par la crise, manifesteront toujours cet incontournable besoin d'argent. Mauvais ou bons payeurs, ce n'est plus un critère qui dérange outre-mesure les prêteurs d'argent.
Ces derniers ne jettent pas leur pécule par la fenêtre. Ils savent qu'ils sont retranchés derrière une barrière de règlements stricts en la matière et de lois draconiennes et impitoyables.


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