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Marchés publics : Pourquoi ces entreprises accompagnent-elles l'Etat ?
Publié dans Challenge le 02 - 05 - 2009

Certaines entreprises font une bonne partie de leur business en répondant à des appels d'offres publics. D'autres veulent s'inscrire dans la lignée des plans gouvernementaux en cours. Mais toutes ont le même intérêt, s'imprégner de la solidité de l'Etat qui est une assurance non négligeable, surtout en temps de crise. Au-delà de la réputation de mauvais payeur que trimbale l'Etat, de plus en plus d'entreprises veulent travailler dans le giron des chantiers de cet acteur incontournable de l'économie.
En temps de crise, quelle meilleure garantie que celle de l'Etat. Car celui-ci reste le partenaire le plus fiable, sauf qu'il a la réputation d'être mauvais payeur. Rumeur mal fondée ou vérité avérée, toujours est-il que certaines entreprises calent leur business, au moins en partie, sur les projets étatiques. Cela ne concerne pas un seul secteur ni un seul corps de métiers, car l'Etat a des projets tout azimuts. Il est évident que certains secteurs sont plus présents dans les projets gouvernementaux. Ainsi, le BTP et l'immobilier restent loin devant en termes de possibilités de collaboration avec l'Etat. Des entreprises immobilières comme Addoha ou CGI ont fait leurs choux gras de projets gouvernementaux du style logement économique. Les entreprises évoluant dans les BTP ne sont pas en reste non plus. En effet, on se plait à répéter que le royaume est en chantier. Or, ces chantiers ont besoin d'entreprises qui les mènent à bon port. Delta holding a fait de la stratégie d'accompagnement des chantiers de l'Etat une spécialité. Haj Fahim a ainsi capitalisé sur son expérience au niveau de l'administration pour être plus à l'écoute des besoins de l'Etat et répondre au mieux aux appels d'offres. Mieux encore, il a recruté nombre d'anciens hauts cadres d'offices et d'entreprises étatiques pour profiter de leur savoir faire et de leur connaissance pointue des travées des marchés étatiques. Une manière de coller au mieux à ces projets. Cette expérience a même été poussée à son paroxysme, puisque la holding chère à Haj Fahim répond à des appels d'offres étatiques émanant d'autres pays. Ainsi, Delta Holding tient des marchés dans la signalisation routière en France. Plus récemment, la firme a gagné l'appel d'offres camerounais concernant la gestion déléguée de l'eau à Yaoundé. L'ancien haut cadre éprouve son expertise dans les marchés étatiques au-delà de nos frontières.
L'important est que
le paiement soit régulier
D'autres secteurs sont appelés à interagir avec l'Etat, car les besoins de celui-ci sont de plus en plus touffus. C'est ainsi que le secteur des nouvelles technologies a été appelé à accompagner l'Etat dans sa nécessaire mise à niveau. Un distributeur informatique comme Microdata compte parmi ses clients les plus importantes administrations. Un marché très important selon les dires de son top management, Hassan Amor. Ce dernier avance : «Nous sommes très heureux d'accompagner l'Etat dans sa mise niveau». La joie du président de Microdata est d'autant plus compréhensible que c'est un marché de taille non négligeable. Mais, quand on interpelle le top manager sur la réputation de mauvais payeur qui colle à l'Etat, celui-ci balaye la question d'un revers et ne bronche pas. «L'Etat est bon payeur, puisqu'il paye à tous les coups», explique-t-il. Tout est question de délais et ceux-ci peuvent être mis sur le compte du crédit client. L'important est que le paiement soit régulier. D'autres voix qui requièrent bien évidement l'anonymat parlent de fameux traitements de faveur :  «La meilleure façon d'éviter la lourdeur bureaucratique pour être payé dans des délais raisonnables reste le dessous de table. C'est ce qu'on appelle le gras des contrats». Au-delà de cette sempiternelle accusation, il est de notoriété publique qu'il faut avoir des relations privilégiées avec les responsables. Toutefois, un banquier aguerri explique qu'il y a des avantages à travailler avec l'Etat malgré les retards dans le paiement : «L'avance sur marché est un crédit qui permet aux entreprises adjudicataires de marchés publics de faire face aux décalages de trésorerie engendrés par l'importance à la fois des dépenses qu'elles effectuent et des délais de règlements». Cette formule bancaire est en somme une sorte de crédit aux taux minima de Bank Al Maghrib. Cela permet aux entreprises qui accompagnent les chantiers de l'Etat de soulager leur trésorerie, sachant que les délais de règlement dans de tels marchés sont, généralement, très longs. Cette avance peut aller jusqu'à 80% du montant du marché après déduction de la retenue de garantie. Il suffit pour cela de présenter à sa banque une attestation des droits constatés. Quand au remboursement de cette avance, il se fait de manière automatique par le biais des virements reçus de l'administration. Cette technique bancaire fondée sur la garantie indiscutable de l'Etat est une réponse on ne peut plus opportune pour les entreprises qui réussissent à remporter des appels d'offre publics. Cependant, l'accompagnement de l'Etat peut se faire autrement que par le biais des adjudications de marchés publics. Car si l'Etat a des chantiers et des projets, il a aussi des plans sectoriels. Aussi, s'inscrire dans la lignée de ces plans peut être une manière d'accompagner l'Etat sans répondre de manière directe à ses appels d'offres.
Le positionnement
n'est pas fortuit
Ainsi, Said Wahbi, directeur général de Wincor Maroc, avance : «On veut accompagner les plans gouvernementaux en cours, Rawaj et Azur, en mettant à la disposition des acteurs des secteurs concernés un certain nombre de solutions d'optimisation adaptées». Le top manager explique que ce positionnement n'est pas fortuit, et que même s'il émane d'une opportunité d'affaire, il n'en est pas moins dénué d'une volonté d'apporter le savoir faire de son entreprise aux plans cruciaux pour le développement de notre économie. Wincor veut donc accompagner deux plans sectoriels étatiques, espérant jouer un rôle citoyen tout en restant dans une logique lucrative. Pour le volet touristique, avec le plan Azur, l'offre Wincor englobe des solutions d'optimisation automatisées de gestion. Une manière de permettre à nos opérateurs touristiques d'optimiser leurs coûts et par ricochet leur gestion. Il en va de même pour le volet distribution, avec le plan Rawaj. Le turc BIM, Metro, Aswaq Assalam ou encore Afriquia sont des partenaires qui comptent sur les solutions de Wincor pour optimiser leur business. La façon d'accompagner l'Etat dans ces projets peut différer, mais in fine, le faire présente bien des avantages. La taille des marchés est par définition importante. En temps de crise, compter l'Etat parmi ses clients est une garantie en soi. Et puis surtout, cela permet à l'entreprise de joindre l'utile à l'agréable. Car tout en restant dans une logique économique de profit, on peut assumer un rôle citoyen.


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