En rentrant à El Hajeb (à 35 km d'Ifrane), derrière les vitres transparentes de la voiture, je vis une femme nue, vêtue uniquement d'une culotte blanche, aux longs cheveux noirs qui marchait le long du trottoir de gauche. Je fus tout simplement choquée et terriblement affectée de voir qu'il existe toujours des hommes préhistoriques parmi nous. C'est à ce moment que j'ai commencé à me poser une multitude de questions sur le drame de cette femme. Avait-t-elle une famille ? Était-elle une prostituée ? Avait-elle subi un viol ou un traumatisme de ce genre ? Ne trouvant pas de réponses à mes questions, je me suis soudain souvenue que le 7 septembre prochain se tiendront les élections législatives. Les hommes qui se présenteront à ces dernières devront avec l'état, régulateur de la société, prouvaient aux marocains qu'ils sont capables de faire disparaitre un évènement tel que celui de la femme nue. Probablement que la misère, la pauvreté et l'ignorance ont poussé cette femme en perte d'espoir à montrer aux autres habitants sa folie. Puis, je me mettais à la place de l'homme représentant la ville d' El Hajeb aux élections en me faisant du souci pour sa réputation et sa crédibilité puisque le parti auquel il appartient n'aura surement pas ma voix. Je voterai pour le parti qui assurera à tous les marocains une sécurité et une vie décente.