29 Septembre 1995 - 29 Septembre 2005. Cela fait aujourd'hui dix ans, jour pour jour, que la PlayStation de Sony est sortie en France. Dix années de bonheur, de rires, de joie, de peur, d'énervement, de convivialité, d'isolement, de stress, de patience, d'ivresse...d'émotions quoi ! PlayFrance revient sur cette génération PlayStation, de la PSX à la PSone, des premiers jeux aux derniers hits. Suivez le guide ! C'est donc le 29 Septembre 1995 que la premier console de Sony débarque en France au prix convenable de 2099 Frs. A l'époque la seule plateforme concurrente à être disponible sur le marché des consoles 32 bits en France est la Saturn du japonais Sega. Mais, même si cette dernière avait quelques arguments en sa faveur, trop peu nombreux furent les fans de jeu vidéo à embarquer pour la planète aux anneaux... De son côté, Nintendo narguait d'avance ses adversaires en annonçant une console « Ultra » puissante pour une sortie imminente mais qui tarda finalement à arriver. Tant mieux pour Sony, petit nouveau dans le domaine, qui se frottait déjà les pads à l'idée d'inonder la France avec sa PlayStation et ses jeux. Et des jeux de qualité, il y en avait déjà dès la sortie. Premier line up, premières sensations : Ridge Racer, Destruction Derby, Tekken, WipeOut ou encore Toshinden, Twisted Metal ou Rayman, les joueurs trouvèrent dans les rayons du bon, du lourd et du varié. De la course arcade, de la course futuriste, du combat 3D, de la plateforme...Il y en avait pour tous les goûts et surtout pour les gourmands de la trois dimensions. Bien que grossiers par moments sur les premiers titres, les graphismes étaient enfin en 3D, l'immersion nettement plus grande et l'ambiance bien plus spectaculaire que sur les bonnes vieilles 32 bits. Mieux encore, de véritables prouesses techniques répondaient à l'appel pour le lancement de la PSX, des adaptations de hits d'Arcade étant aussi beaux voire plus à la maison qu'en salle. Ma-gni-fi-que. Le succès de la PlayStation fût immédiat, et Sony arriva même à séduire pour la première fois le grand public. Enfin le jeu vidéo devenait un loisir comme un autre, aussi bien destiné aux adultes qu'aux plus jeunes. Parce qu'il faut bien avouer qu'avant la Play (comme elle fut appelée affectueusement) le jeu vidéo était avant tout destiné aux enfants, et conspué par les parents. Les jeunes adultes rallièrent donc les rangs de Sony, marque qui sorti le jeu vidéo de son ghetto. Il faut d'ailleurs remercier la qualité et la diversité du line up, sans oublier une campagne de pub décalée et franchement hilarante. Qui ne se souvient pas encore aujourd'hui des publicités mettant en scène le C.A.P, le comité anti-PlayStation ? Grâce aux extraordinaires capacités techniques de la boite grise, de nombreux développeurs talentueux eurent enfin l'occasion de s'exprimer comme ils le voulaient. Ainsi, ce sont de véritables séries cultes, incontournables, qui ont marqué la seconde moitié des années 90 et le début des années 2000. Des titres phares, devenus des séries pour la plupart depuis, telles que Resident Evil, Tomb Raider, Legacy of Kain, Tekken, GranTurismo, Medievil, Final Fantasy, Ridge Racer, WipeOut, Metal Gear Solid, Silent Hill, Soul Blade, ISS Pro Evolution, Driver, Tenchu, Syphon Filter, Ace Combat, Colony Wars, Medal of Honor, l'Odysée d'Abe, Crash Bandicoot et je suis certain d'en oublier des tonnes ! Mais, derrière ces excellents jeux, se sont surtout les nouveaux concepts -ou des concepts mieux exploités - qui ont marqué ces années PlayStation. Du survival-horror avec Resident Evil et autre Silent Hill, de l'infiltration avec Tenchu et Metal Gear Solid, du simulateur automobile avec Gran Turismo, du jeu musical avec Parappa The Rapper, du FPS 3D avec Medal of Honor, du RPG avec Final Fantasy VII, le premier de la série à sortir en Europe...j'en passe et des meilleurs. Sur PlayStation, les joueurs découvraient de sensations jusqu'ici inconnues ou si peu. Qui n'a jamais éteint la console de peur de continuer à jouer à Silent Hill ? Qui n'a jamais perdu une après midi à tenter de décrocher son Chocobo d'Or ou d'avoir un permis spécial de GT ? Qui n'a pas été surpris par Psycho Mantis ? Toutes ces expériences doivent vous être familières à vous aussi, lecteurs de PlayFrance. Que de souvenirs ! Repenser à ces jeux qui ont bercé notre passé (récent) de joueur et qui connaissent, pour la plupart, une seconde vie (plus ou moins glorieuse) sur PlayStation 2 me ferait presque venir la larme à l'œil. D'autant que cet anniversaire de la PlayStation, c'est aussi l'anniversaire d'une philosophie, d'un style de vie que Sony nous a inculqué depuis 10 ans. En changeant notre façon de jouer, c'est notre façon d'appréhender le divertissement qui a changé. Le côté fun, convivial, des jeux vidéo est devenu primordial, bien plus d'à l'époque des 32 bits, sans sauvegardes, à s'arracher les cheveux. Niveau technologie de l'époque, c'est surtout la manette dual-shock qui fit sensation ces années là. Première raison, l'introduction de deux sticks analogiques rendant les déplacements plus intuitifs et plus faciles pour certains titres. La seconde est l'apparition de la fonction vibration qui reçue ses lettres de noblesse dans des jeux comme Gran Turismo ou Metal Gear Solid. L'interaction entre l'action à l'écran et l'action devant l'écran a fait un premier pas en avant. Après cinq années de bons et loyaux services et plusieurs dizaines de millions de PlayStation vendues dans le monde (plus de 100 millions dans le monde, 10 millions en France aujourd'hui), il était temps pour Sony de penser à la relève avec une seconde PlayStation. Mais avant de quitter les 32 bits, terrain de victoire de Sony sur Sega et Nintendo, une nouvelle version de la Play voit le jour sous le nom de PSone, disponible en France pile 5 ans après la PSX. Des mensurations et des courbes plus fines pour une même puissance dans le ventre, cette petite blanche en fit craquer plus d'un ! Même des possesseurs de PlayStation. Finalement, en Mars 2000, Sony délivra des milliers de joueurs japonais de l'interminable attente pour obtenir une PlayStation 2, la petite dernière de la famille, qui n'oublie pas son passé et reste compatible avec la PSone. Une bonne nouvelle pour les innombrables possesseurs de jeux PSone qui peuvent ainsi continuer à jouer à leurs jeux favoris. L'occasion également d'entrer dans une période de transition, puis de remplacement, de l'ancienne PlayStation par l'actuelle. La fin d'une belle et longue histoire... En un mot : MERCI. Article source