Député Istiqlalien de Chtouka-Aït Baha à la Chambre des représentants, Houssine Azouggagh a interpellé par lettre écrite la secrétaire d'Etat chargée du développement durable au sujet d'un curieux et fâcheux phénomène entraînant la mort massive de centaines de poissons sur les rives de l'Oued Massa. L'élu parlementaire déclare dans sa lettre que « l'une des manifestations du début de l'effondrement de l'écosystème est la mort d'essaims de poissons mulets (communément appelé El Bouri au Maroc) et la décomposition de plantes, algues et autres biotes, qui sont dus aux déséquilibres de l'équilibre naturel de la vallée d'Oued Massa ». L'homme politique évoquait dans sa lettre la situation que connaît le fleuve, principal irrigateur de la plaine du Souss, traversant le Parc national de Souss-Massa, et qui jouit d'une réputation mondiale en matière d'écotourisme. Son rôle important dans la préservation de la biodiversité et des ressources biologiques contraste ajourd'hui avec un stade critique de pollution et de détérioration. Houssine Azouggagh a interrogé la secrétaire d'Etat sur les mesures que son département prendre pour mener des recherches scientifiques afin d'identifier toutes les raisons de la mortalité sans précédent de ces poissons mulets. Ingénieur agronome et président de l'Espace de solidarité et de coopération de l'Oriental, Mohamed Benata relève que l'hécatombe que connait actuellement l'Oued Massa ne se résume pas à la seule espèce de poissons mulet. Des tortues d'eau douce se retrouvent également échouées le long du fleur. « C'est un indicateur important« , signale le scientifique et acteur associatif, « pour les poissons on peut invoquer un manque d'oxygène, mais pour la tortue comment expliquer sa mort ? « , s'interroge-t-il.